Matin d'automne

Marc Menu

Il restait quelques feuilles roussies sur l'arbre du fond du jardin, le jour où ils y ont dispersé mes cendres. Ça m'a fait plaisir, même si au fond, j'aurais préféré que ça se passe au printemps. Quoi qu'en dise Brel.

Je ne m'y suis pourtant pas attardé. La tristesse de mes proches ne me faisait pas vraiment plaisir – et moins encore, l'air de circonstance qu'arboraient ceux que j'aurais préféré ne pas voir là.

Il serait toujours temps de repasser dans quelques mois, quand l'arbre reprendrait vie. Avec, dans ses veines, un petit peu de moi.

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