Matricule

Madame,

J'ai bien reçu votre très sympathique courier m'invitant (que dis-je, me menaçant) de rembourser sous huitaine la somme de 84 000 euros suite à la liquidation judiciaire de ma société.
Que répondre à votre missive, aux antipodes des mensongères publicités télévisuelles qui décrivent une banque différente et à l'écoute du client (si c'est vraiment le cas, je n'ose imaginer ce qu'il en est de vos confrères...) ?
Tout d'abord, excusez ma trivialité,  je ne suis pas un étron, jusqu'à preuve du contraire. Un minimum d'humanité eut été la bienvenue au regard de ma situation. J'aurais apprécié un échange téléphonique préalable plutôt qu'une lettre qui n'aurait pas déplue à Kakfa au vu de sa froideur administrative. 
Oui, j'ai eu l'impudence de me mettre à mon compte, je me suis planté et je vous dois la somme de 84 000 euros. Si vous étiez un minimum logique vous comprendriez, qu'hormis gagner cette semaine à l'Euromillions, il m'est compliqué de les sortir de mon chapeau sous huitaine.
Rassurez-vous, vous aurez votre argent. J'ai mis en vente un bien immobilier qui devrait me permettre de vous rembourser dès lors que j'aurai un pigeon qui aura obtenu son crédit. 
Vous n'avez donc pas à vous inquiéter. Je suis d'une nature candidement droite et j'ai toujours respecté mes engagements.
Je vous invite donc à me contacter (XX.XX.XX.XX.XX. ; pour info, je ne suis pas disponible demain car je me bats comme un chien pour retrouver une activité salariée) dans les meilleurs délais afin d'échanger ensemble sur ma situation et les moyens pour solder mon dû de manière pragmatique à défaut d'être bienveillante.

Cordialement,

dossier XXXX, accessoirement Christophe Petit