Melancholia

Lolita Denoual

Où donc s'en va cette pauvresse dans le matin gris ?

Ce matin blême encore vide de toute vie ?

Ce matin même alors que la fatigue l'étourdie ?

Elle s'en va travailler huit heures à la chaîne

Elle va de l'aube au soir sans ménager sa peine

Pour un salaire misérable faire l'intérimaire

Faire toujours le même geste et surtout se taire

Assise dans l'ombre d'une machine sans pitié

qui l'assaille sans cesse, ne la laisse pas souffler

Pantin au bout d'un fil, c'est le bout du rouleau

Putain, il faut vraiment que j'ai besoin de ce boulot !

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