Memento mori

Karma diem

Loin du chaos originel, je veux dire avant toutes insinuations créatrices, bien avant que me prenne l'envie de renaitre j'échouai dans le temple de Chronos.

En ce temps, le temps existait d'une existence concrète et palpable, sans linéarité ni causalité perfectible. La vacuité comblait les vides de notre inexistence.

Chronos n'est ni dieu ni prophète, il est le gardien du phare des obscurités, possesseur de la cinquième force. Dans son atelier nous filions des écheveaux de grains organiques, d'âmes amnésiques et de fils éphémères.

L'histoire est ainsi faite, d'une part de cette grande sagesse omnisciente qui nous pénètre et nous fait faire ce qui doit être fait comme cela doit être fait , et de cette vanité prégnante omnipotente qui nous fait refuser de faire ce qui doit être fait comme cela devrait être fait.

Quand la hache dépitée est tombée Cronos n'était plus Chronos, il alluma le phare expulsant la vie téléguidée au bout de nos fils de lumière ainsi tissés , suspendant le temps à l'expansion du désordre dans la citadelle des fous.

Il y a quelque part en moi, gravé au plus profond de mon être, ce message du tatoueur de rêves «n'oublie pas de mourir demain » pour se libérer de cette frénésie Brownienne de recommencer sans cesse l'irréparable.

Lcm