Menace

Corvus Corax

Le cannibale salive


Quand brûlera l'autre et les siens, 

Je m'endormira dans son crâne 

Rempli des délices qui fanent 

Le rire de l'autre, et son chien. 

 

 

Les doux morceaux de son cerveau 

Seront une couche fertile 

Pour mes vers aux peaux érectiles, 

Dont je ne suis que le dévot. 

 

 

Et ses yeux encore regardants 

Seront l'encre à une plume en rut, 

Nectar du chantre dont les mots bruts 

Ravissent les mangeurs de dents ! 

 

 

Puis l'autre ira parmi la cendre, 

Et la rime ira vers d'autres ires 

Laissant les organes pourrir, 

Les exhalaisons se répandre ! 

 

 

Il en sera toujours ainsi, 

Pour la plus grande joie des autres, 

Qui pourront écouter les vôtres 

De râles amères d'agonie ! 

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