Mes femmes (4)

arthur-roubignolle

Mes femmes (4)



J'ai vécu avec une dépressive qui n'arrêtait pas de dire : « je veux mourir, je veux mourir ». Finalement, au bout de trois mois avec elle, c'est moi qui fit une tentative de suicide...


J'ai vécu avec une chinoise, à Shanghai. Tout allait bien, mais un jour je l'ai perdue dans la foule et ne l'ait jamais retrouvée... J'ai renoncé très vite à la chercher, parce que quand je criais : « Ming Li où es-tu ? ». Il y avait toujours une dizaine de jeunes femmes qui se retournaient systématiquement...


Lorsque j'étais marin, mes collègues me disaient : Tu verra, une femme dans chaque port ! ». L'ennui c'est que je fus affecté à la ligne Marseille-Bastia pendant vingt ans...


J'ai vécu avec une Suédoise qui ne m'avait pas dit qu'elle était mariée. Aussi fus-je très surpris un matin lorsque qu' un grand viking défonça ma porte à coups de hache... Je regardais par la fenêtre ou il avait bien pu garé son Drakkar, j'en profitais d'ailleurs pour m'éclipser par la dite fenêtre...


J'ai vécu avec une fille adepte de la macrobiotique, quand je voulais l'emmener chez « Roger La Frite », un bistrot sympa ou l'on mange d'énormes steaks accompagnés de frites bien graisseuses, elle me traitait de « Vieux dégueulasse ». Elle est partie assez vite avec un type adepte du végétarisme... Aux dernières nouvelles ils ne se nourrissent plus que de fruits qu'ils trouvent dans les poubelles des supermarchés et des restaurants...


J'ai vécu avec une femme de 60 ans, belle, pleine d'expérience, cultivée, sensuelle, intelligente, aventurière aussi, prête à tout pour moi, mais qui avait les fesses plates. Je l'ai quitté bêtement pour une greluche de vingt ans, idiote, inculte, égoïste, mais dont les fesses rebondies et juvéniles me fascinaient... Je me suis d'ailleurs très vite lassé de ses fesses, impossible de leur tenir une conversation intéressante...


Lorsque je faisais mon service militaire, j'eus une liaison avec la femme du colonel. Celui-ci l'apprit, et pour se venger, m'envoya crapahuter en plein Bled.

Là, je me liais d'amitié avec une bédouine, mais son bédouin l'apprit et m'envoya crapahuter encore plus loin dans le désert. Là, je me liais d'affection pour une chèvre, mais son bouc l'apprit et...etc...


J'ai vécu avec une intellectuelle qui me parlait de Derrida, Lacan, Hegel...

Je me suis beaucoup cultivé avec cette femme et je serais probablement encore avec si elle n'avait eue la manie de me parler de Schopenhauer ou de Lénine, et de m'expliquer la philosophie anthropologique pendant que nous faisions l'amour... Je dois dire qu'à ce moment là, j'avais du mal à saisir les nuances entre la phénoménologie descriptive de Heidegger et la pensée matérialiste de Marx...


J'ai vécu avec une boulangère, pas très futée, mais qui riait toujours quand je lui disais pour la centième fois : «  Tu sais que j'aime tes miches toi ! »


J'ai vécu avec une nymphomane, à l'époque je ne me me nourrissait que de steaks crus pour tenir le coup. Puis j'ai fait appel à un copain pour me seconder. Le copain a fait appel à un copain pour le seconder lui-aussi, et le copain du copain pareil... Finalement, on s'est retrouvés à douze dans mon petit studio. Ce n'était plus vivable ! (En plus ça nous coûtait cher en steaks!)


J'ai vécu avec une fille nommée Olga. Mais un jour j'appris qu'elle s'appelait en réalité Marcel et qu'elle n'était devenue Olga qu'après une opération au Brésil...

J'ai fait semblant de rien et j'ai continué à l'appeler Olga, après tout, quelle différence ?



Voilà, certains et certaines s'étonneront peut-être de la quantité de femmes avec qui j'ai vécu, mais quand on aime, on ne compte pas !








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