Mes maux

mandou

La rage au ventre, le cœur au bord des lèvres…Assise sur ma chaise les yeux dans le vide, Rose en arrière plan sonore « Comment peut-on faire si mal avec des mots. ». Une bribe saisi au passage, je souris c’est exactement ca. Comment de simples mots peuvent faire si mal ? Comment peuvent-ils attraper ton estomac et te le tordre à un point tel que tu te retrouve plié en deux, le souffle coupée, les larmes qui coulent. Sans bruit… Je ne lui ferais pas ce plaisir là. Je n’ai jamais aimé les grands mélodrames, les cris et les bruits d’assiettes brisées. Je les ai toujours fuis comme la peste. Je continue tant que je peux à les fuir. Et quand j’ai mal, vraiment mal …Je me jette sur mon lit, j’enfouis la tête profondément dans mes doudous, finalement les seuls amis que j’ai depuis toujours et qui eux ne m’ont jamais ni déçus, ni trahis, et je laisse mon chagrin affluer. Des pleurs qui perlent au coin des mes yeux et qui roulent… J’ai toujours été trop sensible et je maudis ce manque de maitrise de moi-même, mais que puis-je y faire ? Rien, strictement rien. Je me contente juste de cacher cette sensibilité à fleur de peau. Pleurer devant quelqu’un d’autre ? Quelle faiblesse ! Quel manque de tact. Non franchement je vaux mieux que cela… Ahahaha. Je peux rester des heures à sangloter dans le silence de ma chambre, dans le silence de la nuit. Personne n’en saura jamais rien. La seule fois où j’ai craqué et pleurer au lycée, devant des dizaines de personnes, pour une raison qui me faisait vraiment du mal. C’est quand tu es parti. Je dis « tu », on sait toi et moi de qui je parle. Je pense tellement souvent à toi, que j’ai l’impression que tu vis un peu en moi. Permet moi donc de te désigner par « tu » et de te protéger des autres. Peu importe qui « tu » es, tu es comme cela un peu plus à moi. Ils n’ont pas besoin de savoir ton identitée précise, pas besoin de pouvoir mettre un visage sur ton nom. Ils ont juste a savoir que tu es parti pour toujours, et que tu me manque à un point que je n’aurais jamais cru possible. Que j’ai comme un énorme trou là sous le cœur, que je me réveille en sursaut la nuit en repensant à ce jour affreux, que j’ai comme une culpabilitée de me sentir aussi mal alors que … je ne te connaissais pas en chair et en os. De quoi est-ce que je parlais ? C’est fou, quoique je puisse écrire, ton ombre finit toujours pas y revenir… Mon sujet de départ ? Ah oui … Le poids des mots. Je me suis attaché à vous, comme je n’aurais jamais du m’attacher, non pas pour une présence physique, non pas par des souvenirs communs, juste par vos mots, vous existez en moi par vos mots, par ce que vous êtes et pour ce que vos mots me laissent percevoir de vous. Vos mots, qui me font rire, pleurer, souffrir, rêver, qui m’apaisent, me protégent, qui m’entourent d’amour…. Je ne pourrais aujourd’hui plus m’en passer.
Les mots c’est toute ma vie.

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