Mes pérégrinations (suite)

   L'eau douce et chaude a rincé la folie de nos ébats. Il déjeune à présent, moi, je cherche mon pantalon de jogging rose et noir, le tee-shirt que je préfère, le fuchsia. Je me sens vraiment bien à présent, plus de mal de crâne, bizarre ça...!

   Avant je vais aller voter, ça me barbe, mais aujourd'hui, c'est vraiment indispensable. Je descend mon "4 pattes" d'abord. Il fait encore nuit, mais j'adore, moi la sauvage, je n'aime pas croiser du monde. Tranquillité à cette heure.

    Plus tard, je descend mes cinq étages, sans prendre l'ascenseur, pour m'échauffer un peu. Il fait jour à présent.  Pas une belle journée qui s'annonce, le ciel est bien gris, mais cela ne fait rien, je suis partie. Passage au bureau de vote, j'ai mes papiers dans la veste de mon jogging. Il est encore tôt, il y aura peu de monde, mais, là, cela m'arrangerait qu'il y en ait, parce que je n'aime pas du tout la cible des regards sur moi. Je préfère me noyer anonymement dans la foule. Pour ne pas dévoiler ma timidité, toujours sous-jacente encore, même à mon âge, j'arbore un grand sourire, je jette quelques mots, et ça marche à "tous les coups". Tellement bien qu'un monsieur fort aimable me prête ses lunettes pou signer. Je ne me sers que de cet "ustensile" que pour lire, et puis de toute façon je n'allais pas les "trimballer" pour courir.  Et, je repars, à présent, complètement décontractée, ben oui, je suis comme cela, l'on ne se refait pas ! Il faut toujours que je fasse des efforts, que je prévois à l'avance telle ou telle situation. Mais, ravie, car mon capital séduction marche encore ...une fois de plus rassurée.