Michael Jackson, Michael Jordan and me - Mon rêve américain

mrkubi

Michael Jackson, Michael Jordan and me ….

Il y autant de rêves américains qu'il y a de rêveurs, je dirai même que mon rêve américain a évolué avec le temps qui passe.

Mon rêve américain n’est certes pas hérité par une passion dévorante d’un parent pour la rock n’roll attitude d’Elvis Presley ou encore pour stigmatiser le combat de Martin Luther King.

Je suis bien trop jeune pour m’être ému de cette lutte dans la conquête de l’espace. Ils sont vraiment très fort ces américains, réussir à s’approprier ce qui appartient depuis la nuit des temps à tout un chacun, quand nous levons les yeux au ciel et que nous laissons dériver notre imagination.

Le combat de tous ces héros américains pour vaincre la discrimination raciale, vaincre les idéologies néfaste à la liberté de tout un chacun. J’aurai aimé voir Rosa Park tenir tête dans ce bus, j’aurai aimé écouter les discours enflammé de Martin Luther King, participer à la ferveur d’un discours de John Fitzgerald Kennedy.

Mon rêve américain a commencé par les ondes, cela a commencé avec un certain « king of the pop », titre qu’il convient de ne pas traduire tant il est devenu universel. Et oui, Mickaël Jackson est à l’origine de mon premier rêve américain.

Mon enfance a été bercée des morceaux de ce génie artistique, les tubes « Thriller », « Bad » et tant d’autres m’ont transportés. Je me suis tant de fois rêvé américain, écoutant les concerts des « Jackson 5 », me déhanchant comme un zombie. L’Amérique n’est elle pas celle de Mickaël Jackson ?

Et puis, j’ai grandi et avec l’adolescence, mon rêve américain a mué et mon idole n’a certes pas changé de prénom ni de couleur de peau. Il a laissé ses pas de danse, son micro et ses chansons au profit d’un ballon de basket.

Mickael Jordan a représenté le rêve américain de mon adolescence. Avec lui, j’ai admiré la toute puissance du sport américain, cette capacité à mêler le sport et le « show » reste propre aux états unis. La « dream team » des jeux olympiques de Barcelone en 1992 m’a transportée dans cette volonté de domination mondiale, cette promotion systématique du modèle américain, de ces valeurs au travers de tous ces athlètes. Le sport est bien plus qu’un simple loisir, c’est un des fondements de la vie américaine.

Je suis devenu adepte du sport, mais du sport au sens américain du terme. Le sport spectacle, celui qui va à cent à l’heure, celui qui ne fait pas de discrimination sociale, raciale. J’aime ce sport qui donne du plaisir aux gens, ce spectacle constant, qui vous rend accroc, qui vous entraîne un dimanche soir à regarder la finale du « super bowl » de minuit à cinq heures du matin, au risque de ressembler à un zombie le lendemain matin.

Et puis, vous vous en doutez, j’ai grandi… Et mon rêve américain a évolué. Est-ce qu’il a grandi ?

Je crois qu’il s’agissait d’une période charnière où j’aurai peut être dû oser franchir le pas, tenter ma chance dans ce pays forgeur de héros. En même temps, cela n’aurait plus été mon rêve américain, cela serait devenu ma réalité américaine avec son lot de réussites et d’échecs.

Si je vous écris maintenant, c’est que mon rêve américain est bien toujours présent, il a grandi, mûri, évolué… Il a souffert de période de doute, de certitudes indéboulonnable.

Je crois bien que malgré tout les mots, je ne pourrais vous donner une image assez réaliste de mon rêve américain, il ne se raconte pas, il se vit. C’est au-delà des mots, une envie d’ailleurs, une idée d’un monde meilleur, plus intéressant. Mon rêve américain n’est constitué que des meilleurs choses, je laisse aux américains tous les défauts de la vie américaine.

Je ne me risquerai pas à confronter mon rêve américain à la réalité américaine, je n’ai rien à y gagner. Je n’ai qu’à fermer les yeux, mettre un bon morceau de MJ et je suis américain. Je n’ai qu’à regarder un poster de MJ, je peux sentir la ferveur de mon rêve américain. Grâce à eux, il me suffit de lever les yeux au ciel la nuit pour voir mon rêve américain.

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