MICHEL.

Edgar Fabar

Au soir de l'ennui

J'ai croisé Michel

Cet homme qui n'aimait pas

La parole

Qui ne dormait plus guère

Depuis qu'il avait crevé

sa dernière veine,

juste cœur désaccordé

Pendant le long de sa poitrine

Je l'avais vu rendre fou les étoiles.

Je voulais tout savoir de lui. 

Même gommées, à demi-effacées,

il les voyait arriver

mes doutes

Ils sentaient l'embrouille

et la marche arrière

je n'arrivais pas à arrêter

de trembler

Sans même chercher à mentir

il énonça

“L'aventure est finie pour moi

Mon pays est une devanture

Qui n'ouvrira plus

Laisse-moi“ 

Comme Romain,

lui aussi avait tout dit

Et la mer glissa

Emportant ses nerfs

Vers le large. 







 

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