Mle C.

franekbalboa

Je me souviens encore parfaitement de la dernière fois que nous nous sommes vus. 

Je partais de chez elle. Elle est redescendue m'apporter une veste que j'avais oubliée sur une chaise. Après m'avoir étreint, elle remonta. Je pris de mon côté le chemin du retour, après quelques jours de vacances que j'avais passé à ses côtés. 

Je me rappelle encore sa voix cristalline résonnant à mes oreilles. Cette fois que j'ai entendu d'innombrables fois au téléphone avant d'avoir la chance de l'entendre en vrai... 

Je me souviens de ses cheveux bruns, caressant ses joues, une coupe courte qui lui allait à merveille, ses  cheveux ondulant le long de ses joues rondes et allant au gré de ses mouvements. 

Ses jolis yeux légèrement en amande, couleur noisette, pleins de malice et de légèreté, ces yeux qui savaient si bien me déstabiliser. 

Ses trois grains de beauté sous son œil droit, ses taches de rousseurs maquillant de la plus jolie des manières ce nez surplombant une bouche au sourire légèrement fatigué, mais ô combien rassurant et rassuré. 

Ses bras frêles qui m'enserrent, alors que nous nous voyions pour la première fois, ses yeux embués, son sourire étincelant, sa voix tremblante, ce baiser déposé dans le creux de ma joue, ces longues discussions à n'en plus finir, dévorant la nuit aussi facilement que j'avale un morceau de pain. 

Une âme foncièrement douce, un côté espiègle, légèrement provoquant, un parfum qui s'éparpille, avec ses notes de vanille... 

Une longue balade dans un parc, une pizza sur une place bondée, un verre dans un bar un soir d'été, une longue marche titubante pour rentrer, une nuit dans une étreinte plus douce et chaude que la nuit, terriblement agréable aussi. Une étreinte qui ne voulait plus finir, un moment figé, deux âmes éméchées, elle vêtue d'un pyjama, moi d'un simple boxer, une étreinte de bras, de jambes. Deux corps entrecroisés, simplement enserrés, montrant leur affection et leur tendresse... 

Ah, je crois qu'elle me manque... 

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