Moi, en moins

compteclos

Je voulais essayer de passer outre, de faire comme si ne plus écrire n'était pas si grave que cela, qu'après tout, je pouvais vivre sans les mots.

La vérité, c'est que je ne le peux pas.

J'ai besoin d'écrire,mais, rien ne vient, l'inspiration se meurt, et j'ai l'impression que c'est mon corps tout entier qui se meurt.

 

J'aurais voulu continuer à vous parler en prose ou en vers,

La vérité c'est que j'attends seulement le soir pour succomber à mes verres,

Et dire que bientôt, déjà, je serai sous Terre, rongée par tous ces vers,

 

Je ne sais plus comment atteindre mes envies,

Mes idéaux sont meurtris,

Et ma vie quitte son nid,

 

J'aimerais aller de l'avant,

Sans pour autant me faire du rentre dedans,

Avancer en oscillant,

 

La cadence de mes pas moroses,

Sur mon corps que j'expose,

A mes cicatrices en osmose,

 

Petite fille égoïste,

Cherche à faire du hors piste,

Se démarquer pour devenir activiste,

 

Je suis le chant de l'oiseau chanteur,

Touché en plein cœur,

Par un énième chasseur,

 

Je suis la proie,

Qui se faufile sous vos doigts,

Je suis l'ultime poids,

 

Vos entrailles m'hurlent de partir,

Et moi je n'ai de cesse de gémir,

Sous vos lamentations de cire.

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