Mon cœur, pour toi

ceriserouge

Chaîne trouvée sur Internet, que j'ai voulu réécrire: elle m'a beaucoup touchée, jugez en par vous même....

"C'est une fille, mon cher monsieur, annonça une infirmière, réjouie... Elle est splendide. Ses joues sont toutes roses et ses petites oreilles ravissantes. Je vous laisse entrer."

Vincent n'avait pas souhaité assister à l'accouchement. Il avait dit qu'il ne désirait pas voir sa femme souffrir et il avait attendu, nerveusement, devant la porte, en entendant les gémissements de son épouse. Mais dès que l'infirmière lui entrouvrit la porte, il cria:

"Non, je ne veux pas rentrer! J'ai désiré durant toute ma vie d'avoir un fils, et voilà qu'on m'apporte une fille!"

Et il éclata en sanglots, assis sur une chaise...


Plusieurs jours passèrent, la petite Lilie-Rose devenait de plus en plus mignonne, des petits cheveux bruns poussaient sur sa tête, timides, et sa mère se désolait de voir pour sa fille un père absent, et qui ne lui apportait aucun amour...


Les semaines s'écoulaient, et un soir que Vincent rentrait dans son salon, pensant être seul, il vit une petite créature assise, par terre, la fixant de ses grands yeux bleus sensibles. 

Alors Vincent, distant, la dévisagea, longtemps, et soudain, Lilie-Rose sourit. Elle sourit d'un sourire heureux, naïf, et son père s'approcha, la pris dans ses bras et lui murmura:

"Comment ai-je pus ne pas t'aimer, mon enfant?"


Le temps passait vite, l'amour régnait dans la famille, et tout allait pour le mieux pour Vincent, Sylvie et leur enfant...

Aujourd'hui, 12 février, Lilie Rose avait 8 ans. La petite était heureuse, dans les bras de son père mais soudain, elle se redressa et demanda:

"Papa, qu'est ce que tu m'offriras quand j'aurais 15 ans?

- Que veux tu que je te dise? Nous verrons bien, tu n'as que 8 ans. Ce que je sais, c'est que je t'aime..."


Lilie-Rose s'épanouissait dans son travail, à l'école, et essayait de plaire à ses parents, qu'elle aimait de tout son coeur. Elle avait maintenant 14 ans.

Un jour, alors qu'elle était au collège, en sport, Lilie-Rose courait, dans la cour. Puis soudain, plus rien. Le vide. Elle était tombée, par terre. Sa respiration était faible, presque invisible.

Puis, tout passa très vite. Les pompiers, l'hôpital, les blouses blanches et les examens.

Vincent et Sylvie étaient exténués, hantés par cette peine accablante. Un matin, le médecin leur annonça que leur fille avait un grave problème, et qu'il ne lui restait que quelques jours à vivre, sauf si on trouvait un donneur de cœur.


Personne. Pas de cœur, pas de vie. Puis un soir, on en trouva un. Un donneur. Un cœur, une vie. Lilie-Rose était sauvée.


Elle put rentrer chez elle. C'était un vendredi, un 12 février. Sylvie pleurait. Sur la table, il y avait une lettre.


A suivre.... 

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