Mon histoire...vraie

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Nous avons pris concrètement conscience que nous étions faits l’un pour l’autre le jour de la Saint Valentin, de l’année 1997. Notre symbole était la cathédrale  « Notre dame de Paris », où ce 14 février, chacun de nous a fait le même vœu : débuter une belle histoire d’amour ensemble. Je me souviens de ce jour où nous nous sommes regardés et nous avons pris comme témoin la cathédrale de Paris pour nous unir.  

Nous étions complices et tellement amoureux.

J’ai gardé ses nombreuses cartes postales de la  « Tour Eiffel », sûrement pour me témoigner la grandeur de ses sentiments envers moi !

Nous étions présents l’un pour l’autre et toujours à l’écoute. Nous nous respections, notre amour était si fort et une belle vie à deux se présentait à nos yeux. Nous avons partagé beaucoup de choses et de bons moments : voyages, sorties, balades, soirées entre amis.

En 2003, il a eu une proposition d’emploi dans le Sud-Ouest de la France, à Pau.

Je savais que c’était une superbe occasion pour lui mais quelque part j’appréhendais aussi de partir aussi loin de ma famille et de laisser ma maman atteinte d’un cancer. Partagée entre deux êtres chers, un choix se présentait à moi. Maman était un être formidable qui a su me donner la main et qui m’a encouragée à suivre l’homme de ma vie et à être heureuse.

Par amour, j’ai donc rejoint mon amoureux à l’autre bout de la France durant l’été 2003, période où maman était soi-disant en voie de guérison.

J’ai eu de la chance car j’ai rapidement trouvé un emploi dans une école primaire. Je bénéficiais de toutes les vacances scolaires, me permettant ainsi de rejoindre ma famille et surtout de voir maman.

Avant fin 2003, le médecin nous a annoncé que le cancer de maman s’était généralisé. Quand je repartais vers Pau, je quittais maman comme si c’était la dernière fois, à chaque fois je pleurais et je souhaitais que le cancer disparaisse. Mais la maladie l’a malheureusement emportée en mai 2004. J’étais près d’elle et je lui tenais la main lorsque son cœur s’est arrêté de battre. Au lieu de m’écrouler, une force s’est emparée de moi afin que j’avance dans la vie.

Maman me manque terriblement mais je sais qu’elle est là pour me guider.

Durant l’été 2004, mon compagnon et moi avons eu un accident de voiture qui aurait pu nous coûter la vie. A ce jour, je me demande encore comment nous nous en sommes sortis mais je pense que mon petit ange maternel y est pour beaucoup !

Par la suite, nous avons donc continué notre vie à Pau, puis nous avons décidé de fonder une famille. Le premier fruit de notre amour s’est installé dans mon ventre en mai 2007.

L’été 2007, mon compagnon a eu une autre proposition intéressante en région parisienne pour fin 2007. Il fallait encore faire un choix, ce poste nous permettait de réaliser un rêve que nous avions en commun : partir à l’étranger. J’ai à nouveau accepté de partir et d’accoucher en région parisienne. Mais j’ai dû accoucher en urgence avant la fin du 6èmemois à Pau.

Cela a été une autre étape douloureuse à traverser. Notre bébé était minuscule et sa vie était en jeu, nous devions vivre au jour le jour et croire en elle. Son papa a commencé à écrire pour elle, chaque jour il décrivait son évolution et les étapes qu’elle a su traverser avec les félicitations du personnel médical.

Je passais mes journées à l’hôpital pour voir notre fille et je repartais avec la boule au ventre.

Ensuite, j’ai été une maman à plein temps pour notre fille. Elle était fragile, il fallait la préserver et éviter la collectivité. J’ai adoré m’occuper de notre petit bébé.

Nous avons alors choisi d’agrandir notre famille, c’est comme cela que notre deuxième trésor est né en mai 2009 ! Quel bonheur de pouvoir sortir de la maternité avec son bébé et de pouvoir l’allaiter de suite. J’étais comblée d’être une maman de deux magnifiques enfants et de participer à leur développement.

Nous étions heureux tous les quatre.

Mais le ciel a commencé à s’assombrir.

Petit à petit, nous nous sommes « éloignés », je me suis investie à fond dans mon rôle de maman. Puis lui, il passait son temps au travail et avait des activités de son côté.

Il y a eu beaucoup de malentendus. Ce qui n’a pas arrangé les choses et qui a fragilisé notre couple. Le jour où j’ai pris conscience que l’heure était grave, il était trop tard selon lui. Dans sa tête, la rupture était la seule solution car il n’en pouvait plus. Je lui ai proposé qu’on se remette tous les deux en question afin de nous reconstruire. A ce moment là, j’ai ressenti un amour intense, celui que j’avais ressenti lors de notre premier baiser. Je ne pensais pas qu’il était possible d’être amoureuse de lui comme il y a 13 ans !

 J’ai alors accepté d’inscrire nos enfants à la crèche, pour retrouver un emploi compatible avec une vie de famille et avoir une vie sociale, partager plus de moments ensemble rien que tous les deux en amoureux comme avant et prendre soin de moi.

Il a alors laissé sous entendre qu’il souhaitait laisser une chance.

Mais finalement il m’a annoncé qu’il se posait trop de questions et qu’il n’y croyait plus.

Je ne conçois pas ma vie sans lui, sans le papa de mes enfants, sans celui que j’aime sincèrement et que je suis prête à suivre à l'autre bout du monde. Je souhaite qu’il revienne et qu’il accepte de saisir cette chance qui se présente à nous pour continuer à quatre et donner le meilleur à nos enfants ensemble.

Tous nos projets ensemble s’écroulent.

Sa décision me tourmente l’esprit. Faut il passer par la séparation pour tout reconstruire ? Comment lui faire comprendre que l’on a encore plein de belles choses à vivre ensemble ? Je suis triste et démunie, je l’aime tellement…Je garde espoir…Jusqu’à quand?..

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