MON MANÈGE À MOI C'EST TOI

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Tu me fais tourner la tête

Mon manège à moi, c'est toi

Je suis toujours à la fête

Quand tu me tiens dans tes bras

Je ferais le tour du monde

Ça ne tournerait pas plus que ça

La terre n'est pas assez ronde

Pour m'étourdir autant que toi ...

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J'ai loupé ma correspondance ... C'est con.

Les yeux collés à la vitre, curieuse de tout comme curieuse de rien, je regarde le temps qui m'est imparti défiler à travers champs et bois.

Il s'écoule silencieusement et mon nez coule au froid de la gare ouverte aux quatre vents.

Les fesse-mathieu te disent Bouée mais non, je te le dis bien fort et bien haut pour qu'enfin tu m'entendes de la où tu es.

Ni bouée au coulage, ni cul-de-lampe assombri au gré de mon chemin zigzaguant.

Tu tentes bien parfois de décaniller les galets dépolis que je sème patiemment sur ta route.

Tu fais l'aveugle et joues au sourd-muet.

Tu me fais croire que tu restes zen. Impassible. C'est ton attitude de prédilection.

Ta protection.

Ton armure.

Mais je sais que tu sais.

Et plutôt que de gratter ma plume sur des palimpsestes imbéciles et usés à la corde, je te murmure mes impressions comme elles me viennent. Tout simplement.

Un papier buvard. Une toile au tampon. Une galaxie anonyme.

Chaque an qui s'égrène me conforte dans mon choix. Enfin dans mon choix ... Je n'ai pas choisi, cela s'est imposé.

Oui, c'est cela, une évidence même. J'ai dû n'attendre que ça durant toutes ces années sans le savoir.

Un anniversaire de plus ...

Et je n'ai toujours pas décroché la floche.

Tu sais, ma patience est à toute épreuve. Même si je ne suis pas un ange.