Naturellement.

Au-delà des mots, au-delà du ciel, il reste un univers.

Celui-là même que l'on ne peut décrire,

Il est tel, il est, … tout simplement.

Il reste ces choses indescriptibles qui nous entourent,

Mais que nous n'apercevrons pas …

Que nous n'apercevrons jamais, ou à peine !

Au-delà des choses, il y aura … les choses,

Celles qui osent ce que nous n'oserons pas.

Il y aura la poésie et la tendresse, simplement.

Il y aura le printemps, l'innocence d'un faon.

Il y aura le temps, ses traces ligneuses

Qui souligneront lascives nos tempes grises.

Et nous nous demanderons peut-être,

Sous nos écorces toujours fragiles,

Si nous étions à la hauteur, à la hauteur de quoi ?

Nous nous efforcerons là haut de rendre,

Ce que la vie ici bas n'a pas su donner,

Nous nous efforcerons à nous damner …

Et puis, sans même nous toucher, sans même penser,

Nous gravirons les cieux,

Vers l'infini et l'au-delà, nous irons, en pensées.

Toucher le ciel du bout de je ne sais quoi

Nous serons fous jusqu'à la fin

Pour goûter encore le fruit bleu azur de l'incroyable.

Pour sentir encore le goût de la vie,

Celle impalpable que nous espérions

Mais que nous ne vivrons pas.

Au-delà des mots, au-delà  du ciel, il reste un univers.

Celui-là même que l'on ne peut décrire,

Il est tel, il est, … naturellement.

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La poésie est très proche de la nature, elle exprime avec des mots ce que les choses nous disent sans parler. Ce poème est inspiré par ces deux arbres (en photo) qui semblent s'enlacer sans jamais se toucher, pour l'éternité, naturellement et en silence.