Not That So Beautiful…

Monsieur Gorsky

Je me réveille en sursaut. Cherchant péniblement à appuyer sur le bouton « snooze » de mon radio réveil, j'essaie de faire arrêter cet horrible bruit. Je ne veux pas parler de l'alarme stridente de l'appareil qui me tire du lit tous les matins mais de la chanson qui est diffusée à la place. C'est « You're beautiful » de James Blunt. Nous sommes en janvier 2005. Cette chanson, nous la connaissons tous, et pourquoi d'abord ?

Peut-être à cause du fait que pendant des mois, on l'a entendue absolument partout. Et quand je dis partout, c'est partout ! Les radios nous la diffusait entre chaque page de pub, les télés en faisait des jingles, vos collègues la sifflotait à la machine à café, bref pas une journée ne passait sans  se retrouver à la fredonner nous-mêmes.

Mêmes les DJ, ceux à qui on pouvait faire confiance pour mettre l'ambiance pendant les soirées, nous diffusaient ce tube, devenu planétaire, en guise de slow. Essayez seulement d'imaginer mon état d'esprit entre la cinquième écoute de ce merveilleux morceau et mon quatrième verre de la soirée ?

Perdant foi en l'âme humaine et en mon niveau de tolérance, j'avais coutume, à force, de fuir le club le plus rapidement possible, bousculant les uns et les autres sans considération. C'est d'ailleurs en de pareilles circonstances que je rencontrais une jolie blonde qui deviendrait plus tard ma femme…

Aujourd'hui, dix ans après, c'est notre anniversaire de mariage… Et devinez quoi ? C'est moi qui la lui chante, qu'elle est beautiful…

Signaler ce texte