Novembre

nikki

Comme un nouveau déséquilibre, la planète tourne et nous tournons en rond dans le vide. Automne qui fait mal, aux os qui craquent, aux coeurs qui craquent, aux larmes qui coulent, aux alcools qui saoulent. Mois qui s’écoulent et qui s’écroulent, jours plus courts et peau d’ours.

Nous avançons à tâtons, dans un Paris sombre et gris. Pour de nombreux mois encore. Changement de décor au coeur de l’hiver, couleurs froides et douces amères. Des envies d’aller à la mer.

Octobre s’est enfui avec nos espoirs, heureusement qu’il y a les poires pour donner un peu de sucre au roux qui s’installe, et s’en va. Déjà plus de rouge et de jaune, on est passé du vert au rien, au rien. Arbres dénudés qui hibernent, feuilles qu’on n’a pas eu le temps de voir mourir, oiseaux qui sont partis chanter sous d’autres cieux. Pourquoi ne faisons nous pas comme eux?

Il reste heureusement les chapiteaux pour rêver encore un peu, un cirque plus drôle que celui du dehors. Clowns et arnaqueurs en tout genre voltigent là haut sans un effort, volent au dessus de nos têtes comme dans un nid de cocus, bien plus chanceux que nous, nus.

Il faut faire abstraction, attendre la douce chaleur de l’hiver et de ses vins chauds, de ses pistes enneigées qui nous rappellent que le froid a un sens, des lumières calfeutrées qui laissent rêver nos sens, de bougies enflammées qui dansent, de sapins parfumés et de sourires d’enfants. Optimisme quand tu nous tiens….

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