Les Néo Paradis Artificiels #4 - Les Moleskines - Dans Paris

Carnet de Voyage numéro quatre - Bastille #lesNéoParadisArtificiels

On fait comme les poètes. Les anciens, les vrais. Ceux qui, sans Moleskine, rédigeaient des oeuvres immortelles et d'une modernité stupéfiante. Imbibés d'absinthe de Pontarlier, de hashish d'Orient, d'Opium d'Asie (#mondialisationdélétère), ils accouchaient, défoncés, d'oeuvres gigantesques.

J'ai pas encore accouché, mais j'étais tout autant imbibé. Le hashish a traversé les époques, poétisé des foules entières et consumé des adolescences. Un bédo, un joint, un pet'. La vie revêt à son contact une grisante facilité. Sous les nuages, la plage. Le hashish se consomme désormais sans création artistique a posteriori. Cette page de mon carnet sent pourtant bel et bien l'Orient. Si tant est qu'Amsterdam soit bien sur les rives de la mer Rouge. Le hashish est la drogue qui fait le pont entre le passé et le présent.

D'autres paradis artificiels viennent bouleverser les existences, des paradis moins naturels, artificiels au sens propre et figuré du terme. Les pilules immédiates, la poudre blanche invasive, les parachutes de papier ont remplacé les drogues à papa. D'une bouleversante puissance.

Chacun de ses paradis a plusieurs pages dans ce Moleskine. Elle ont révélé en chacun des initiés, des secrets et des non-dits freudiens. Elles font éclater le réel, dissolvent le temps et raccourcissent les distances vers l'autre. L'apologie est délicate: l'immédiateté a un coût que l'on paye une éternité.

A suivre

Carnet de Voyage numéro cinq - Quai de la gare #LesCorpsQuiDansent