OK, Doc!

- Pourriez-vous me dire où nous allons, non de Dieu !

- Ne jurez pas, avez-vous pris vos médicaments ?

- Vous les psychiatres de mes deux, vous n'avez que cet argument, car avouez que tout cela vous dépasse.

C'est un peu comme la métaphysique, on a beau se prévaloir d'un cursus exemplaire, études, recherches et expérimentations, ce qui dépasse l'entendement dépasse l'entendement.

- Bien, je vois que vous êtes très en forme, comme d'habitude hélas.

- C'est presque un aveu, vous préfériez que j'hurle, que je bave, que je porte la camisole.

- Écoutez, j'avoue que vous n'êtes pas un cas ordinaire, et ce n'est pas un compliment.

- Ben voyons, à chaque métier ses contraintes, vous attendez sans doute que je vous plaigne ?

- Je n'attends rien du tout, surtout venant de vous, vous avez la langue bien pendue et il faut faire avec.

- Moi je crois que vous regrettez le bon vieux temps de la lobotomie, pour avoir vu quelques films sur le sujet, j'ai quelques doutes, savoir si vous en êtes ou pas.

- Je suis un professionnel Monsieur, voir des complots partout fait partie de votre univers, que vous l'acceptiez ou non.

- Je veux voir mon avocat !

- Allez, ne recommencez pas, vous n'êtes pas mis en examen et n'avez aucun avocat.

- Alors je veux voir ma mère.

- Monsieur, et cela me pèse de vous le rappeler sans cesse, votre mère est décédée depuis plus de 20 ans.

- Je veux un coca.

- Ah, voilà enfin une demande raisonnable, je vous promets que vous l'aurez dès que j'aurai quitté cette chambre.

- Attendez, nous n'en avons pas fini, je ne vous ai pas encore congédié.

- Monseigneur est trop bon. Enfin pardon si je me relâche un peu.

- Donc s'il n'y a plus d'avocat, je suis hors de cause ?

- Oui et non.

- Putain, c'est oui ou non ?

- Nous avons déjà eu cette conversation, euh, je ne saurais dire combien de fois.

- Je veux parler à ma mère.

- Je vous promets que la chose sera possible demain, mais il est temps de dormir.

- OK Doc, bonne nuit alors.