On dirait rien longtemps. On vivrait tous ensemble.
Laure Cassus
Marionnettes de table en pleine guerre d'Algérie, la troupe, les dents serrées, une deux, y a pas de jambe de bois, puis la décoration pour la France, marmonnée et embrassée à l'arrache par un représentant de l'Etat. Retour au bled, le terroir français, la famille taiseuse, les arabes au loin.
Débrief au comptoir, petites marionnettes en toile à matelas, engagées et raleuses. Tableau de lutins contemporains tiraillés entre les atrocités et les incompréhensions. Saynettes jouées par deux marionnettistes bruiteurs et acteurs. Des moments condensés de toutes les réalités qui dérangent et qui font rire au fond, tellement on est encore dedans.
Dans les quartiers, la vie continue, la femme elle fait sa prière et elle va travailler, son pays c'est l'Algérie et son drapeau c'est la France. Qui t'a demandé de choisir entre un père et une mère ? Chacun vit sa vie mais séparément. Les enfants ils font médecine.
Les quartiers sont bien rangés, chacun dans son tiroir. Et si on faisait une connerie ?
Mélange de Chaplin et de BD, les gros plans se font par collage sur la marionnette, les scènes s'enchaînent, c'est vif et ardent. Une narration France-Algérienne à pas piquer des hannetons.
j'aime beaucoup. le rythme et la fluidité. et ce que ça dit aussi, sans rond de jambe.
· Il y a plus de 9 ans ·ellis
merci ellis, c'est le spectacle qu'était comme ça, rond mais sans embajes...
· Il y a plus de 9 ans ·Laure Cassus
chouette cette tite chronique bien speed et limpide
· Il y a plus de 9 ans ·Christophe Paris
merci on devrait faire comme ça les compte rendus de réunions, on y verrait tout de suite plus clair :)
· Il y a plus de 9 ans ·Laure Cassus