On traîne tous quelquechose

fotounette

(petit essai pour un petit blues)


On traîne tous quelque chose


On traîne tous quelque chose,
une valise, un caddie, des soucis,
ou une sale maladie
On traîne tous quelque chose,
des angoisses, des fantasmes,
des vieux rêves innassouvis

Ça traîne ça traîne,
c'est comme une rengaine,
ça traîne, ça traîne,
parfois on a la haine

Cette vie qui nous enchaîne,
oui on en tient les rennes,
on traîne tous quelque chose,
parfois la coupe est pleine.

On traîne tous quelque chose,
des tabous, des non- dits, des pêchés
des amants, des amours interdits

Des  instants trop durs,
ou trop doux, des paniers de tabous
des oreillers trop lourds ou trop mous.
Ça traîne, ça traîne,
C'est comme une rengaine,
Ça traîne, ça traîne,
Parfois on a la haine

Des moments de vides,
remplis de n'importe quoi,
on a envie de rien du tout,
De finir dans un bois,
loin de tout,

On a le vague à l'âme,
Ou en lames de couteaux,
Envie d' verser du sang,
des larmes,
de se tailler la peau

On traîne tous quelque chose,
Si on veut continuer,
La quête de l'infini,
cette aventure humaine,
qu'est devenue la vie,
débarrassons nous de tout,
fuyions fuyions sans répis,
Cette affreuse rengaine,
Et devenons un peu fous,

Fuyions fuyions sans gêne,
ce que l'on croît maudit
Cette haine de tout,
Ce mal qui nous rattrape,
la gangrène des pauvres,
des loosers, des nantis
qui recouvre la  vie
de son grand  voile  flou

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