Oublier le reste

Oublier la nuit passée, oublier les entrelacs, les sacrifices, les choses moches, les choses lointaines, ne prendre que le présent en compte et puis un peu le futur, voir ma vie au-delà de trois mois, la fin du printemps et l'été, et un peu l'automne, être sage enfin! C'est le moment, l'instant T. Faire les  choses, vaquer à mes affaires, faciles ou difficiles mais le faire. M'accompagner par la main, par le coeur, prendre certaines choses au sérieux, et puis le reste on s'en fout. Je crois que c'est ça la vie. Laisser passer les anges, laisser passer le malaise, j'ai des menues besognes à faire, encore...

Je compte sur la parole pour m'apprivoiser encore, sur le calme et la discipline comme quand j'étais sage, revenir à cette époque-là est facile si je m'y tiens, même si les années ont passé, je m'en fiche. Me relire pour une fois même si je sais où j'en suis, où j'en suis. J'aime les belles choses, les belles musiques qui m'emmènent en balade, je les repasse une fois, deux fois, c'est l'harmonie parfaite, pas de bras de fer, c'est ce que j'aime.

Je sais qui sont mes amis, de très belles personnes, j'ai de la chance d'être en contact avec elles. Lâcher prise, lâcher l'affaire, y a un mot qui m'échappe, ce n'est pas "fagot", ce n'est pas "magot", c'est "fardeau"! Je sais pourquoi je l'emploie, pourquoi je l'avais oublié. C'est comme oublier tous ces mots qui tournaient et tournaient en vain.

En pure perte.

Je sais pourquoi j'arrêterai mon texte ici, ici. Je sais pourquoi j'ai écrit ce soir. Je me fiche du reste, du reste.