PANNE D'ESSENCE

kephas

Short Cut. V.

Ce matin-là, il se sentait en pleine forme. Il avait pris tranquillement le chemin de son boulot, comme tous les jours depuis dix ans.

Tandis qu'il traversait les grands boulevards, il songeait: encore une nouvelle journée de travail qui commence, ce matin j'ai un rendez-vous important avec une cliente. Il s'agit pas d'être en retard.

Le temps était beau l'air léger, Il déambulait d'un pas alerte et...mais qu'est-ce qu'avaient les gens aujourd'hui ?

Ils se détournaient de lui, certains même faisaient demi-tour, ou changeaient de trottoir. Ils avaient tous une tête étonné ou hilare. Des dames crièrent en s'enfuyant à toute vitesse. Il entendit un petit garçon dire à sa mère: qu'est-ce qu'il fait le monsieur ?
Sa mère l'attrapa dans ses bras et s'écarta du trottoir, manquant de se faire renverser par une voiture. Les automobilistes justement qui passaient, ralentissaient à sa hauteur, et puis repartaient aussi secs !
Qu'est-ce qui clochait ce matin...?

Il arriva finalement à ses bureaux. Le vigile à l'entrée l'observa d'un drôle d'air.

- Eh ! Monsieur Robinson, quelque chose ne va pas ce matin ?
- Si, si, tout va bien personnellement, mais les gens dans la rue, n'ont pas l'air bien !  vous savez ce qui se passe ?
- Non ! mais vous n'allez pas pouvoir travailler comme ca !
- Comment ça !? vous plaisantez, laissez-moi entrer, j'ai un rendez-vous hyper important.
Il s'engagea dans le tourniquet d'entrée, le vigile n'osa pas s'interposer.

Dès son entrée, l'hotesse d'accueil leva la tête de son comptoir et poussa un cri.
- Monsieur Robinson, ça va pas ?
- Mais si, voyons, qu'est ce que vous avez tous ce matin ?

Contrarié, il se dirigea vers les ascenseurs, passant devant le grand miroir du couloir, Il se découvrit...!
Il était complétement nu de la tête aux pieds.

Fin.

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