Parcimonie et trou béant

mrln

Ça ne devient pas de plus en plus facile. Je suppose juste que je me suis légèrement habituée au difficile.

Bientôt 4 mois et j'envisage toujours ma vie comme un trou noir béant. Similaire à celui que tu as fait quand tu es partie.

Les autres, le sexe, l'alcool, ça ne me soulage pas. Même sur le moment, ça ne me fait rien. Je ne ressens plus l'ivresse d'un baiser, la tendresse d'une main qui me touche, la folie d'un shot de téquila.

Je ne ressens que la peur de la solitude et l'incertitude de l'avenir. De ce weekend, de cette année à venir. L'errance de la vie sans toi.

Je dois peut être m'estimer chanceuse car je peux au moins t'aimer de loin. Pas tous les jours, pas constamment. Mais parfois, tu me laisses t'aimer comme avant. Il y a ces soirs où tu rebaisses ta garde et ma souffrance prend tout son sens. Voilà tout ce que j'ai maintenant. Ton sourire et tes baisers parsemés, distribués avec parcimonie. Et moi qui me jette dessus pour ne pas en perdre une seule miette. Au moins je t'ai encore un peu.

Je suis seule mais je peux encore t'écouter rire, découvrir des histoires que tu ne m'as pas encore conté, essuyer tes rares sanglots, te voir vieillir sans moi, et parfois, effleurer ce qu'on aurait été.

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