Partie 5

Soda Pop

Les retrouvailles en rectangle blanc !

Mercedes Jouidupo dé Lintrodouctionne était jeune nonne voilà plusieurs années à la Commanderie Vineuse des Sœurs du Caramel. Toute jeune mais déjà bougrement prometteuse, on devinait chez elle un fort potentiel accueillant, dans ses relations futures, notamment au niveau de son arrière boutique où sa taille de guêpe appelait au loup. Et pour m'avoir vu sabrer en live en long et en travers la sœur Simone, Mercedes me vouait depuis une adoration de dieu Grec. Grecque, à s'en faire éclater le fondement ! L'histoire dira que sa disparition fut commanditée par quelques manants du Comté afin d'alimenter un réseau de « traite des blanches » (on retrouva ses sandales et une dague  affutée près de l'étang Toilakejtecoz) La version moins officielle et plus vraisemblable se rapprocherait d'une fugue en bonne compagnie... Pas folle la donzelle. 

Bref, agréablement surpris et excité comme une chiée de puces sur ton plumard, je l'invite poliment et prestement à rejoindre l'intérieur de ma roulotte, l'histoire d'en apprendre d'avantage sur sa disparition (en vérité on peut le dire : j'avais autre chose en tête !) Profitant du ronflement de tractopelle du chevalier bourré, je lui demande alors de prendre place dans le salon de mon chariot de luxe. Dans l'intimité cossue de cet espace judicieusement aménagé, nous serions alors plus à même de partager nos souvenirs et mon envie pressante. Elle opine du chef en souriant de la plus belle des manières, laissant entrevoir un bout de sa langue derrière une dentition vorace. Ma robe de bure s'arc boutant soudainement à l'équerre, j'ai du mal à manœuvrer, bordel à cul ! Une de ces tringlettes mon ami, qui pourrait servir d'épée à Roland pour remplacer la sienne, brisée où tu sais !

Elle s'installe alors promptement sur le canapé cuir pleine fleur (merci mon Gougueulle !) et s'abandonne au milieu d'un amas de coussins colorés. Va-t-elle avoir l'heureuse idée d'écarter ses compas à 90 degrés ? Oui : gagné !!! Sa culotte, de la largeur d'un lacet de cuir, laisse entrevoir un pelage d'astrakan des plus soigné. Le foin qui sort de la charrette et le persil du cabas, moi j'adore ! Je dois en conviendre que je donne pas ma part au chien pour ce qu'est du ionf ! Moi, un trou avec de la chaleur je résiste pas, du moment qu'il y a  du poivre autour ! J'ose même pas imaginé son borgne étoilé juste à côté... Un flash ! Mais quel ! Ma cervelle restera à jamais impressionnée. Elle rougit léger. Exquise ! La vache ! Ce que je fis de sa chatounette avec ma langue et ma barbe profuse, source de sensations accompagnatrices, nécessiterait un catalogue trois fois plus épais que celui des « Trois Suisses » pour te le décrire...Aucun ténor, Pavarotti himself,  n'a de langue aussi agile et propre au vibrato que moi : j'étais comme un ours au salon du miel !

 Et oui, j'ai mis un procédé d'exception grâce à ma langue, dont l'agilité est assurée par 15 muscles et une grande motivation ! (sept muscles pairs et un muscle impair qui prennent origine sur l'os hyoïde, la mandibule, l'apophyse styloïde du temporal et le palais) A cette rapidité de mouvement, j'ai joint une recette respiratoire de crawleur de grand bassin qui me permet de respirer par le nez tous les quatre coups de langue, tantôt à droite, tantôt à gauche. La langue, c'est le paf du vieillard, mes gaillards ! Par ailleurs durant cette minutieuse pratique, mes mains ne demeurent pas inactives. La gauche « s'occupe » de ses  mamelons  obusiesques calibrés 105E du bonnet, cependant que mon majeur droit, diaboliquement humidifié, caresse avec sûreté un point érogène et légèrement assombri, qu'il serait indécent de prononcer sur un site galant.

L'amour ignorant la répulsion, ma Mercedes reconnaissante et toute chamboulée se jette alors éperdument sur ma poitrine en me bouffant la langue chargée de restes de gigot d'agneau à la sauce moutardée au yaourt, de fricassée de pieds de mouton aux chanterelles et de Flamiche au Maroilles, à tel point qu'elle aurait pu lécher l'anus (je l'ai dit !) du chancelier Kohl de son vivant, si elle était amoureuse de lui !

Puis non contente de l'effet de surprise produit, elle envoie sa menotte baladeuse à la recherche de la plus grosse queue d'Europe, mal portée sans doute par un gros moine sans grâce, mal fagoté et aux manières soudardes, mais si fabuleuse, si exceptionnelle, qu'on lui pardonnerait d'être accroché au ventre d'un gorille ! Un paf plantureux, une sorte de formidable moignon gainé de peau grisâtre à la base poilue, avec son casque germanique d'un rose Tagada comestible et sa superbe veine bleue en guise de jugulaire. Féérique !

L'obstacle de la robe de bure est vite surmonté. Elle sent la belle grosse truite à l'affût et l'attrape adroitement. La bébête se démène, se rebiffe, ne se laisse pas manipuler facilement. Mon espagnole cherche à assurer sa prise.

-       Serre pas tant, connasse, tu vas l'étrangler !!! je proteste.

Mais ma conquistadore extrait sa proie. Ma grosse pine fait la belle à présent, telle la marionnette Guignol interpellant son public ! Coucou ! Salut tout l'monde !

Mercedes voudrait exprimer quelque chose. Non, elle contemple. Elle contemple comme tu contemples l'Everest, les fjords du Cap Nord ou les landes peuplées de moutons à tête noire du Connemara. Elle regarde dodeliner la bite pataude. Elle lui semble saluer une arène acquise à sa cause : à gauche, au centre, à droite. Cette superbe biroute joufflue l'enchante au sens Merlin de la chose (disons que je trouvais l'image adaptée  à notre célèbre magicien !)

Puis tout en donnant un petit bécot sur la tête du bébé, me chope le poireau géant à deux mains pour un numéro de soliste à la flûte enchantée des plus stupéfiant ! Ses doigts musiquent follement sur les trous imaginaires de ma hampe, l'histoire de me mettre en condition. Sculpture de viande monumentale et effrénée ! Voilàààààààà... C'est fait ! Quelle barre mes amis !!! Mais c'est qu'elle continue à m'enquiller le chauve à col roulé à coups de tête, l'apôtre de mes deux !

  -       Arrêeeeeeeeete putain de toi, tu ne vois pas qu'elle va dégueuler son lait !!!!!!!!

Une petite séance de trot british s'impose alors. Faut gérer l'impatience...Je m'allonge donc... mais la gosse largue son string ficelle et me chevale pire qu'une amazone ! Tu piges la combine ? Elle se sert toute seule ! Elle s'embroque le sauciflard à la carte ! C'est un forfait, elle prend selon ses besoins. 10, 20, 30 ou tous les 40 cm, à son bon plaisir ! Je force rien, c'est elle qui empale, moi je reste sur mes positions. C'est comme dans le Manège Enchanté, elle joue les chevaux de bois en descendant et remontant sur ma grosse tringle de cuivre ! La grande corrida des Asperges ! A la voir s'éclater, j'imagine qu'elle était sacrément en manque de chipolata mon espagnole... 

 Regardez-moi ce travail ! Yop ! yop ! yop ! C'est inné chez elle ! Yop ! yop ! yop ! Elle m'en étouffe les trois quart d'une seule glissade, la salingue !

Faut qu'elle se calme la cochonaille, car si elle continue à ce rythme je réponds plus de rien, moi...

Merde la v'là en furie ! Elle m'emballe tout le gourdin c'te conne ! Y'aurait même d'la place pour les copains qui passent ! Et l'aut' con d'chevalier qui ronfle ! Quel con ! Arrête, vérole ! Oh ! la chienne ! Elle s'appartient plus... Quand elles partent en béchamelle les drôlesses, tu peux leur annoncer la mort de leur maman, elles s'en foutent ! L'essence prend feu, les sens s'enflamment ! 

Enervé, j'la retourne illico presto et mets en batterie mon canon à neige, tout à l'énergie, fougueux, infatigable. Cette charge de cosaque brutale et passionnée, surprit ma conquête qui faillit en perdre l'esprit. Non content de mon affaire, j'entrepris alors de lui poignarder le ionf avec mon andouille de Vire (Calvados !) La Mercedes, pas déjantée le moins du monde, se positionna  automatiquement en levrette et tout en me regardant vicieusement de sa langue salace, la bouche bien ronde comme un trou de billard japonais, se fit emboucher  prestement le pot d'échappement jusqu'à mes pneus arrières écrasés pareils à des figues sèches ! En plein salaud de l'auto ( je veux dire : en plein Salon de la chariote, Salon international !) je décidai de démonter la tuyauterie de mon allemande, et en valseuse s'il vous plaît ! Tel le cycliste Pantani rageur dans l'Alpe d'Huez...

 Et Vlan ! Vlan ! Vlan ! Je rebondis maintes fois sur le coffre arrière, mais revins et tins bon ! Puis au bout de quelques cognées bûcheronnes elle eut l'heureuse idée de haleter :

-       Yé t'en souplie mi amor, balance ta colle à papier peint ! Oh là la ! Oh là la ! Yé youiiiiiiiiiiiiiiiiis !  

-       Ouais t'as raison, lui dis-je, je termine de te baratter l'oignon en champion, cramponne-toi au canapé ma gosseline, je sprinte !

 Touché par sa requête, je promis tout de même dans un râle, de déculer en souplesse hors fourneau. Ce que je fis quelques minutes plus tard (au moment du fameux lâcher de ballons, tu sais !) sur la longueur de sa silhouette, l'histoire de la zébrer. Ses râles me donnèrent à penser qu'elle avait eu le temps elle aussi de se faire homologuer son panard ! Taureau devenu bœuf par la délivrance du plaisir, je restai anéanti sur la couche des voluptés : ma noble queue de séducteur ayant une mélancolie de reptile constrictor gavé. Un mec qui a découillé est peinard pour un temps ! C'est quand y z'ont les amygdales du bas gonflées que les gars déconnent...

Nous nous endormîmes alors d'un sommeil d'être assouvi. Le salon était moiteux, la pénombre capiteuse.

 (à suivre)


  • Ben voilà, quand l'odyssée nordique sera terminée, il faudra que l'auteur s'attelle non pas à la chariote mais à l'écriture du fameux catalogue trois suisses, ben oui quoi faut pas promettre... Jolie la réadaptation de la flûte enchantée... sans parler de la visite du salon de l'auto ! Franchement une berline allemande, c'est carrossée haute qualité.
    Néanmoins petit conseil : aérer la chariote avant de repartir, sinon il y aura risque d'asphyxie ! Ce serait dommage d'abréger bêtement la randonnée.

    · Il y a environ 8 ans ·
    487511 106400149549271 776940541 n

    breinmilliner

    • ah ! ah ! ah ! oui, remiser coquette sans trop l'enfermer pour ne point l'asphyxier... vaste programme ^^
      Merci pour tes notes breinmilliner, ça flèche !

      · Il y a environ 8 ans ·
      12870750 lettre de brulure faite dans le graphisme 3d

      Soda Pop

    • Mon côté Cupidon sûrement... :p

      · Il y a environ 8 ans ·
      487511 106400149549271 776940541 n

      breinmilliner

  • J'ai beaucoup ri…

    · Il y a environ 8 ans ·
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    nyckie-alause

    • Et tu m'en vois ravi, nyckle-alause ! Un gros merci à toi pour ce ressenti qui me touche beaucoup...

      · Il y a environ 8 ans ·
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      Soda Pop

  • Vains dioux! La bite ne fait pas le moine... j'en aurai plus appris ici sur les muscles de la langue qu'en CM2.
    Pour le reste j'ai suivi, sans peine. Quelle rigolade

    · Il y a environ 8 ans ·
    Image0065

    vegas-sur-sarthe

    • C'est bon hein???? enfin, je parle du texte. Pourtant toi, tu t'y connais il me semble en étreintes torrides !!!

      · Il y a environ 8 ans ·
      D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

      lyselotte

    • Un peu mais ce langage truculent vaut le détour et mon BRAVO !

      · Il y a environ 8 ans ·
      Image0065

      vegas-sur-sarthe

    • ah ! ah ! ah ! Cher Vegas grand MERCI !
      Bon, c'est vrai, je me sens nu comme un programme électoral lorsque j'écris (ça aide !)... mais j'utilise un stylo... et un stylo habille... même s'il ne fait pas le moine, hein ^^
      De votre venue, à lyselotte et à toi, j'en retire une seconde jeunesse ! Quel bonheur ! Quel pied ! Merci, mercille bien !

      · Il y a environ 8 ans ·
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      Soda Pop

    • Normal! Quand j'aime, je le fais savoir

      · Il y a environ 8 ans ·
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      vegas-sur-sarthe

  • Hooo punaise ! j'en pleure. Epique (et colégrame) cette joute. Quel vocabulaire. J'adore !! Elle s'embroque le sauciflard...non mais alors ! Bravo, vraiment.

    · Il y a environ 8 ans ·
    D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

    lyselotte

    • éh ! éh ! éh ! Mais c'est moi qui pleure... de joie ! MERCI lyselotte. Merci pour cet arrêt-minute du côté de l'Abbaye frivole. Mon Emile reprend "vit" grâce à vos délicieux commentaires. Vous êtes peu nombreux à venir mais c'est tellement rafraîchissant, que j'en choppe la banane ! Tiens, je vais plancher le chapitre 5 de mon Tome 2 (Invisibilia) tellement j'ai la power ! Ah, ça oui ! Merci !!!

      · Il y a environ 8 ans ·
      12870750 lettre de brulure faite dans le graphisme 3d

      Soda Pop

    • J'ai partagé partout où je pouvais. Que la force soit avec toi car il est vrai qu'écrire est certes jouissif mais être lu et avoir des retours , c'est LE PIED!!!

      · Il y a environ 8 ans ·
      D9c7802e0eae80da795440eabd05ae17

      lyselotte

    • ah ! ah ! ah ! Tu es folle ! Et sois-en remerciée au centuple ! Oui, oui... lu et commenté, c'est la panacée... ;) Par ton implication, tu vas alors enjoliver l'abbaye d'Emile de ses vitraux les plus rares... comment l'oublier...

      · Il y a environ 8 ans ·
      12870750 lettre de brulure faite dans le graphisme 3d

      Soda Pop

    • ; )

      · Il y a environ 8 ans ·
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      lyselotte

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