Partout et nulle part

menestrel75

La nuit, le vent... le jour, la chaleur…
La nuit, les pensées… les désirs de l'aurore…
un air de nulle part.
Une mélodie de partout.
Ces mots qu'il n'avait jamais dits, malgré la brûlure.
Ces mots qui n'avaient pas renversé le mur de ses dents serrés..
Sait-il ce qu'elle sait de lui... combien elle a désiré sa présence, sa voix...
ces derniers mois de peines, de joies... immensément grandes, immensément futiles...
Sait-elle ce qu'il devine d'elle… combien il sent, il ressent
Il aurait aimé fondre ses mots dans une communion qu'il ne sait pas définir...
Il sait... que la Lorelei était une sirène qui apparaissait assise sur le rocher dès que la nuit tombait, peignant ses longs cheveux d'or et chantant des mélodies envoûtantes.
Les marins qui passaient trop près du rocher étaient complètement ensorcelés par la beauté de la sirène et par ses chansons.
Ils perdaient le contrôle de leurs bateaux qui se brisaient sur le rocher, causant ainsi la mort de nombreux marins.
Elle sait tout ce qui lui reste à découvrir.
La résignation ne vient pas... l'âge rend Mélusine plus rebelle, mais en même temps plus sage...
Ariane devrait savoir que le chemin est différent pour chaque être.
Il sait que cette Lorelei l'a aperçu sans le savoir. Assise près de la bougie maléfique, elle l'a attiré.
Elle ne sait pas de quel atome d'étincelle va jaillir la tempête.
La tempête des sens.
Elle se demande...
Elle se demande s'Il comprend vraiment toute la multiplicité de Mélusine ?
Mélusine elle, si elle ne comprend pas tout, pas encore, devine ou perd ses rêves à deviner tout son être à Lui.
Elle sourit en pleurant... ignorant s'il sait combien tout son être à elle ressent toutes les facettes de jeux fantasmés...
Les Dieux sont en nous... et ce ne sont pas démons... à moins que l'on les qualifie tels...
malheur à ceux qui repoussent l'humanité, la divinité, la complexité de notre être...
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