Passé

elisabetha

moi en été

Me revoilà dorée
Comme un pain grillé.
Toute vibrante de désirs juvéniles
Virevoltant dans la lumière
Avec ma robe au drapé si fluide.
Me revoilà
Danseuse des rues
Heureuse de réapprendre à séduire
Sans autre dessein
Qu'un peu de bonheur échangé
Qu'un grand frisson de frivolité.
Merci à celui qui me regarde
De ces yeux si tendres
Et à qui j'abandonne ma main
Si chastement
Pour un sourire.
Que l'été sent bon à nouveau
Que les douleurs se font plus lointaines
Que la faim revient
Que les gens s'aiment autour de moi
Que les terrasses des cafés bruissent
Que les décolletés s'alanguissent.

Oh temps qui passe ainsi
Temps béni
Continue de m'étonner
Et de me prendre dans tes rets
Tant que tu pourras
Pour que durent mes rêves.

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