Pattaya mon amour

Olivier Moreau

Il y a des voyages dont je ne reviens pas,

complètement entier mais jamais ingrat.

L’expérience acquise, change la destiné,

loin des clichés violents, l’esquisse est dessinée.


Aux caprices étourdis de ces belles demoiselles,

qui après une nuit, oublient qu’elles étaient celles.

Qui avaient fait reluire, leurs beautés sous ombrelles,

fait convoiter plaisirs, à leurs clients fidèles.

Aux avenues vêtues; de jeunes femmes comme elles,

bien loin de mes vertus, leurs corps comme merveilles.

J’aime les filles de la rue, ces putes ces insoumises

n’importe quel malotru, peut acheter leurs missives.

Elles osent vendre le fruit, des rencontres tardives,

et sans en faire le bruit, de longues poses lascives.

Aussitôt rencontrée : de suite dans l’intime,

parfois juste un baiser, dénudée je l’estime.

Et malgré tout le fard et tous les artifices,

il y a plus d’un fêtard, qui jouit bien sans supplice.

L’absence de lendemain: désoriente le naïf,

qui tente le malin; récolte bien des vices.

Dans le fond de son timbre; on entend le crédit,

car si l’amour est libre, ici il a un prix.

Un amour misérable, vaut bien tout l’or du monde

quand la haine insécable; emplit toute la ronde.

A ces femmes dociles, mes amours à la craie;

sous une pluie de faux-cils, se cache une âme, une vraie.

Quelque chose d’estimable dans le fond d’œil qui luit,

comme une tension palpable : au cœur de la nuit.


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