Pauvre Con

jean-remour

Ton email m’a ému

Ton message m’a touché

Telle une flèche, m’a percé,

Ces paroles pesées

Ce dédain assumé

Ton écrit m’a foutu

En l’air, tordu

De pierre, moulu,

Comme du café

Je suis resté quoi

Statue aux abois

Le stress m’a rempli

Soudainement, l’impoli

Je ne sais quoi penser

De ce flow d’irrespect

Mais j’ai vite oublié

Car tu avais raison

Rien de plus insensé

Qu’une perte de raison

Qu’un orgueil mal placé

J’ai tapé au tapis

Repris ce mépris

A bon compte

Remis le puzzle à l’endroit

Et rigolé, car en fait

Qu’est-il de plus sain

Que trois mots bien posés

Qu’un discours assumé

Un repère resitué

Un délit restitué

Un repas de raison

Dénué de sens

J’ai appris à mes dépends

Le concept Hérisson

De l’autre rien n’attend

Pour sortir de prison

Car seul j’ai la clef

De ce colimaçon

Dans ce jardin anglais

De dédales à foison

Merci…..pauvre con

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