Pensées en vrac

Tout dérape. Mes pieds glissent, et c'est une sortie de route. Un raccourci. Quelques tonneaux et des os qui se brisent en silence. Des organes qui explosent. Trop de bruit dans la tête. Les cris insupportables. Les devoirs, les cours. Comme une brusque envie de tout envoyer valser.

La solitude qui hurle le plus fort possible, me bloquant contre un mur, essayant de me briser les tympans dans l'espoir de me jeter par terre pour pouvoir ensuite me piétiner. Seule dans cet immense monde. Sans savoir où je vais, sans avoir compris le but de tout ça. Ce n'est plus qu'un immense mensonge, une vie sans objectif. Une vie de vagabond, suivant le courant, se laissant porter au rythme de la musique. Si seule, courant le plus loin possible de cette vie qui me dégoûte. Fuyant. Les choses perdent leur goût, les gens leur saveur. Le vide est un paradoxe : il n'est rien et pourtant prends une place immense. Les gens ont cessés de sourire depuis si longtemps. Ma tête résonne si fort que s'en est difficile à comprendre. Je n'ai plus envie. Ce soir je n'ai plus envie. Je ne veux pas aller en cours demain. Je ne veux plus voir personne. M'enfermer à double tour. Sans raison. Juste comme une onde de choc. Juste pour que leurs têtes résonnent comme la mienne.