Plonge !
zac-emen
File, ô toi poète, qui cherche dans la nuit les formules secrètes
Pour décrire un monde qui n'existe que dans l'ombre
Un monde souffrant et triste, et qui pourtant de sa lumière inonde
Et noie les marcheurs nocturnes en quête de baisers d'amour.
File, prend le large par-delà les frontières humaines
Chercher la beauté dans les chevelures flottant au vent
L'horreur dans les coiffes lissées au feu
Et l'amour dans l'infini des boucles tourbillonnant dans les océans
Au milieu des sirènes à demi humaines
Aimant à moitié l'autre, à moitié leurs pieds
Elles cherchent un monde fait de petites mains
Qui lécheraient leurs orteils avant de les vernir de miel
File, toi le poète, l'amoureux
Soit dangereux
Ainsi que le maelström ou s'affrontent les cachalots blancs
Éloigne-toi du courant et de ses habitants
Aimant leur nombril et haïssant leurs sourcils
Qui chantent et se pavanent, offrant leurs nageoires à la lumière des villes
Fuis ces créatures de surface et plonge dans les profondeurs abyssales
Là ou nulle vivant ne passe sans payer un coût fatal
Au milieu des failles gigantesques coule une lave en fusion
Ici tu ne trouveras point d'air ni rires ni chansons
Et la solitude te guideras vers les chemins que nul ne prend
Pour te donner, au milieu des épaves et des carcasses de léviathan,
A la lumière d'un feu pur qui déferle et illumine les lieux,
Ce qu'au fond tu désires : de profonds baisers d'adieu
J'aime cette ode au poète.
· Il y a plus de 9 ans ·pierredesilence
Félicitations !
· Il y a plus de 9 ans ·Alice Gauguin