Poème

aile68

Lumière d'antan peuplée d'espoir je vomis ma rage ma peine. On vit une drôle de vie. Le café a un drôle de goût dès le matin. On a beau le sucrer il reste désespérément amer. Quelle comédie est-ce que je joue? Impression d'être en décalage sentimental, on se dit chaleureusement au revoir de la main, aime-moi au moins une fois. Je regarde l'enfant qui joue seul, souvenir de mes jours heureux, pourquoi reste-t-on les bras ballants sans pouvoir se parler? Un peu de sable dans mes chaussures, je me sens perdue. La comédie de l'amour fait trop souffrir, je suis malade de toi. Ce qui n'est pas donné s'envole dans les airs, ce qui est pardonné est à venir. Je n'ai pas été une mauvaise maîtresse... Juste un peu frivole, juste un peu ailleurs, trop rieuse.

Lumière d'antan peuplée d'espoir, ce que je voulais c'est une vie qui me fait rêver, je suis ce ballon qui roule dans les vagues, qui s'en va vers le large. Ce que je désire c'est un peu de bonheur. Que ma joie demeure sous les rides de la douleur. Le monde va, creuse le sol, ma peine, enterre les héros qu'on a aimés. Tant de vies sacrifiées à l'autel d'un passé lointain, toutes ces choses qu'on a laissé filer,  le cri des oiseaux malingres qui s'écrasent contre les vitres des phares en pleine tempête. 


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