Poème de la déprise (14)
Alain Balussou
pièce 14 de DESHERENCE - parag 1, Les Prémices
Sur le chemin pierreux où les
mulets poudreux portaient l'araire,
depuis redevenus poussière,
tout au long des murs éboulés
je vais mon pas. La forêt mord
le replat de vieilles terrasses
où grandirent des blés, l'espace
ne s'ouvre plus au vent du nord.
J'entends comme une voix de femme
mais qui sait, du ruisseau montée ;
le chant d'une grive attardée
vous ment parfois, vous brise l'âme.
Des voix d'hommes aussi, d'enfants
chassant d'un carré vert la chèvre,
au moins ont-ils connu la fièvre
des jeux de leur âge. J'entends
un instant ces voix disparues
et je prie pour qu'un jour revienne
en ces lieux cette vie ancienne
quand la mienne se sera tue.
--------
retour en arrière bien improbable !
· Il y a environ 5 ans ·rechab
la pierre des terrasses vibre encre secrètement de ces voix anciennes
· Il y a plus de 5 ans ·Gabriel Meunier
Les restanques : quel livre !
· Il y a plus de 5 ans ·Alain Balussou
oui...tout y est !
· Il y a plus de 5 ans ·Gabriel Meunier
Pas de mots pour dire combien c'est beau
· Il y a plus de 5 ans ·Susanne Derève
J'y suis pour peu de chose, la langue réagit à la moindre sollicitation, il suffit de rien : placez la virgule après "vous ment" au lieu de "parfois", parole et musique changent.
· Il y a environ 5 ans ·Alain Balussou
c'est vrai, je préfère finalement la virgule après vous ment mais est-ce réellement important ? Peut-être seulement pour celui qui écrit
· Il y a environ 5 ans ·Susanne Derève
Celui qui écrit est son premier lecteur et son laxisme est sans intérêt, c'est mon opinion et je la partage.
· Il y a environ 5 ans ·Alain Balussou
:))
· Il y a environ 5 ans ·Susanne Derève