Points de palpitations.

De quoi ai-je le plus peur ?

De l'effort, du succès ou de l'échec ?

Du temps qui passe, de mes années université ?

De mon collège blasé ? De nos familles désunifiées ?

De mon masque le sourire ?

De quoi ai-je le plus peur ?

Y a t-il quelque chose que j'attende ?

Est ce une question de chance ou de coïncidence ?

Suffit-il d'être pour exister ?

Arriverai-je à me réinventer pour ne plus crever ?

C'est parce que je suis rendue trop loin dans l'analyse

Le mental arrive à étouffer la prise d'initiative

Et je ne fais plus rien.

Le déclic, la vanne, la salve de mes sanglots aura t-il fonctionné

Pour désengorger le pays de mes craintes injustifiées ?

Je ne suis pas seule, nous sommes plusieurs

Il en faut au moins une qui soit heureuse pour moi

Que la petite évite de se mettre des obstacles dans les pattes

Qu'elle commence de nulle part et s'émerveille du grand Tout

Au lieu de penser qu'à son âge elle aurait du

C'est comme si elle avait grandit d'un quart de siècle en deux ans à peine

Et l'évolution lui fait péter les plombs et pas à peu près

Peut être que l'effort sera de mise après tout

C'est comme si l'inconnu la serrait fort par le cou

Comme si tout ce qui se pouvait ne se peut plutôt jamais

Et si j'accepte l'idée de lumière que ça s'en vient

Le cosmos intérieur acquiesce un peu plus déjà

En commençant par l'aujourd'hui, non par demain

En me prenant par la main en cet espace d'ici et maintenant

Je veux fermer la gueule à mes palpitations

Si le bonheur existe, c'est en moi qu'il habite

Mais je dois d'abord déloger tous ces points de côté

Ces incessantes questions qui rongent le cœur et l'intention

Le seul point qui peut demeurer est celui de l'honneur que je mets

A crisser sur le papier et dehors de mon état tout le bordel d'identités

Que je ne suis pas, et la Vérité vaincra.