poker menteur sur facebook

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slam sur le virtuel

Poker menteur sur Facebook

 

 

Facile Futile Faiseur d'espoir

Gangrène du vrai

Facebook pour vous servir

Une comédie à l'autel du virtuel

Vous en rêvez des rituels ?

Des mots d'amis qui vous rappellent

Qu'une vérité toute crue

N'est pas forcément toute nue

Qu'un cri de soi-même

Déposé sur la toile même

Lu, relu, reluqué

Par une ribambelle d'yeux aux rimmels indiscrets

Ne révèle pas forcément

La réalité.

 

Nous manquons de rituel

C'est une réalité, jme risque pas trop

À l'révéler

Rares et riches sont les rêves

partagés qui renversent le rythme

d'une journée.

Nous manquons de rituels, de rires, de risques

d'être rassemblés autour de différents regards,

Pour un instant goûtant le moment présent,

L'éphémère.

 

Nous fuyons blottir notre solitude

Dans les bras du virtuel

Mettant nos émois sous tutelle

Nous glanons des amis par centaines

Sur Facebook nous mettons notre vie en scène

Sur le net, nous présentons notre factice moi en ligne.

 

 

Soyons honnêtes !

Pour un temps on s'lave la tête

On se sent proche les uns des autres

Nous croyons , pour un temps avoir une vie autre

Un soi idéalisé, capable, formaté.

Le regard des autres que l'on choisit de colorier

Au gré de nos attentes

Tout çà a un bon goût sucré

Du muy bien du bamboulé

Mais du calculé !

 

On blogue et on déblogue

On bloque et on débloque

LIre, écrire, lire, écrire

Recherche de sens

Recherche de sensations

De ressentis

Chercher son nom à travers les lignes

L'envie de soi qui se débine

Les non dits qui hurlent

Derrières les métaphores obscures

Tellement obscures qu'on peut y projeter ses rêves.

Il suffit de gratter un peu

Et hop apparaît le mirage

D'une vérité tout faite

À laquelle on voulait croire…

 

Comment sortir du virtuel ?

Rien ne vaut le réel

Dit une petite voix consensuelle

Une addiction à l'imaginaire

L'illusion d'une interaction

L'absurde illusion d'une attraction…

 

Que le réel cesse de s'amuser avec nos vies…

Et, pour un temps , nous délaisserons les ablutions du virtuel !

 

 

 

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