Pontaniou

Susanne Derève


En longeant les murs délabrés de l'ancienne prison

de Pontaniou  sous le fil bleu des grues

je me disais, suspendue à ton bras :

«  Te retrouver est comme aimer une première fois,

    et la vie une fleur vagabonde ».

De sa corolle ouverte  renaissait ton sourire.  

Que serions-nous demain ?

En ce joyeux Dimanche d'automne 

les enfants babillaient  sous les claires verrières

de l'ancien Arsenal.

La rue de Saint-Malo retentissait de rires.

Verrions-nous un jour des rideaux aux fenêtres 

de l'austère prison

ou  des roses y fleurir ? 



https://ecritscrisdotcom.wordpress.com/2021/11/26/pontaniou-susanne-dereve/


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