Portrait d’une indiscrète

minotaure

Je reconnais la nuit qui tombe sur Vienne bourgeoise maltée,

L'obscurité glisse sur les façades à la gloire passée.

Elle porte sa longue cape en velours et un sceptre impérial

Mais la valse a laissé place à un orchestre infernal. ​


Il joue une mélodie aux inflexions prophétiques

Inquiétant mystère imbibé de vapeurs méthyliques.

Avide de réponses mon corps s'incline sur l'asphalte glacé,

Tachant de comprendre ce qui dans ma chair semble s'être figé


C'est l'écho du silence lorsque l'espoir se fait clandestin,

C'est la dernière escale devineras-tu quand elle survient?


J'ai tenté de découvrir l'existence d'une place secrète

Un refuge rempli d'une multitude d'objets obsolètes,

Où le temps n'aurait plus d'emprise ni les gens d'avenir.


Ce soir, au cœur de la vieille Europe la musique s'est tue,

Abandonnant mon manteau j'attends ainsi dévêtue,

À présent je suis prête à te démasquer sans frémir.


C'est l'écho du silence lorsque l'espoir se fait clandestin,

C'est l'ultime escale devineras-tu quand elle survient?


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