poupée russe à la francaise

lanimelle

« Poupée Russe à la Française »

« Poupée Russe à la Française »

Qu’est ce que la beauté?

Définition multiple, toujours à l’identique du glossi des faux livres.

J’arpente mes mutations avec un plaisir immense de « naître » que le profil type de ce que je suis, de ce que je ressens.

Couleur noire un jour, long crépu à la Cro-Magnon, hirsute à la laque, cm après cm coupés jusqu’à la décoloration, le lavage du naturel qui pourrait ressembler à cette époque de la femme stylisée.

Moi, j’ai découpé, blondi ce que "l’origine-elle" à fait de moi, par choix d’être, en perpétuel accord avec mon intérieur. Je me décore de mes humeurs, ressemblance avec l’unique symbiose de mes pensées et de ma vie.

Aucune emprise possible de l’influence de l’élan proposé par la société.

Je marche ondulant ou pas, avec 10cm ou le pied à plat.
« Chapeautée » toujours d’une visière qui est la frontière entre la normalité proposée et la mienne qui dérange les bien polis, les bien pensants, les moutons accouchés d’une supercherie où il n’y a pas de place pour le « je jouie ».

Exploratrice de sensation, émotive silencieuse, les cris uniquement dans l’encre vomi en fréquence journalière, hyperactive de la pensée, séisme dans le corps pour faire trembler jusqu’au chaos des valeurs inculquées.

Brisure d’enfance, giclure sanglante d’adolescence, souvenir d’une femme assassinée un soir de novembre, à chacun son 11 septembre, moi toujours en retard sur le programme prévu, à deux mains sur le guidon de l’inspiration, je fonce à 1000 à l’heure sans radar pour me saisir, impalpable, poissonne gluante, je suis l’air de mes souffles incandescents.
Je suis les cellules indélicates, l’ADN d’aucun fichier, éjectée un matin d’hiver sur cette putain de terre, bouche muette des années, observatrice, écouteuse des autres, de ces adultes en manque d’amour, de ces exemples que j’ai buté d’une balle en plein cœur.

Les tuteurs ont cédé sous le poids de ma liberté, silhouette de femme à l’esprit de poupée russe, chacune imbriquées dans les autres, l’apparence discrète d’une porcelaine bien peinte avec la toute petite dedans, qui possède la bombe à retardement.

l'animelle

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