Prénom M (1)
bleue
Elle était là, les yeux brillants, assise sur les marches de l'escalier menant à l'étage, le gsm dans la main et le regard dirigé vers la petite fenêtre qui donnait sur l'allée reliant le trottoir à la porte d'entrée. Son cœur battait à tout rompre. Il avait beau lui avoir écrit comme un décompte : 20 minutes, 15 minutes, 10 minutes et elle, elle avait calculé mentalement : « il doit être descendu de sa voiture, là, maintenant, il reste un peu plus de 5 minutes et je le vais le voir », elle était anxieuse tout de même.
Un mouvement derrière la haie, un homme cheveux foncés et collier de barbe, l'allure totalement détendue, approchait de manière résolue de la maison. Il portait une chemise claire, un pantalon clair aussi et un petit sac à dos à l'épaule. Trois coups au heurtoir… (Tiens, encore quelqu'un qui prend des précautions pour ne pas abimer la porte : elle décréta que cela valait un bon point…).
Elle se leva prestement en souriant : ces petits coups présageaient douceur et attentions. Elle fit les cinq pas qui la séparaient de la porte et ouvrit celle- ci d'un coup en souriant.
La première chose qui la frappa, ce fut la beauté de l'homme. Un visage harmonieux, bien plus intéressant que sur les photos qu'elle avait vues de lui. Un corps…. Hmmmm….. à tomber…. Elle n'osait pas regarder son entrejambe. La deuxième chose à considérer, c'était les deux premiers boutons de sa chemise. Ils avaient convenu que si ceux- ci étaient ouverts, cela signifiait qu'il était partant pour aller plus loin. Et là, c'était le cas, déjà avant qu'ils se voient en vrai. Cela la rassura, elle. Comme elle l'avait prévu, elle portait une blouse bleue avec un petit décolleté en V et une jupe blanche fleurie pas trop courte. Il avait été décidé que si elle la faisait remonter, il saurait qu'elle avait envie d'aller jusqu'au bout. Mais les choses n'en étaient pas encore là…
Un baiser sur la joue. Elle le fit entrer et lui désigna le canapé : « on s'assied ? ». Ils prirent place l'un à côté de l'autre. Ils ne semblaient pas vraiment gênés. Elle était plutôt détendue : c'est l'impression qu'elle souhaitait donner au monsieur et visiblement, c'était réussi. Elle lui parlait gentiment, de tout, de rien. Lui répondait aux questions en lui souriant. Il percevait distinctement l'admiration qu'elle lui portait. Ce devait être manifeste aux regards qu'elle lui jetait.
Elle se lança à l'eau. « Tu as ouvert les deux premiers boutons avant d'arriver… ». Il la regarda en riant « Si je n'avais pas été intéressé, j'aurais trouvé une excuse du genre : il fait un peu froid. Et je les aurais refermés ». Elle voyait ses yeux, inquisiteurs juste ce qu'il fallait, aller de son visage à ses cuisses. Oui, sa jupe lui arrivait mi- cuisse mais… était- ce le signal… « Je n'ai pas encore remonté ma jupe mais je peux le faire, tu sais… ». Et là, ils plongèrent leurs yeux dans ceux de l'autre et…
Sans s'être concertés, leurs visages se rapprochèrent. Elle regarda ses prunelles marrons. Il était vraiment beau. Elle se disait, elle n'arrêtait pas de le faire, « un homme magnifique va me faire jouir et me permettre de lui donner du plaisir ». C'était ça, plutôt qui l'excitait. Le fait que lui, aussi vigoureux et aussi jeune, il allait prendre son pied avec elle, de plusieurs années son aînée.
Ils ne dirent rien mais leurs lèvres se rencontrèrent, se mordillant, se léchant. Bon dieu, ce qu'il était ardent. On aurait pu croire qu'il avait envie de la dévorer. Elle trouva cela charmant, cette manière de se « faire manger » mais lui demanda de faire doucement, en chuchotant. Bien sûr qu'elle avait envie de lui. Tellement. Elle n'osa pas le toucher vraiment alors que lui, il ne se privait pas de lui effleurer le buste, les seins. Et elle de se répéter « un homme magnifique va me faire jouir… ». Ils s'embrassèrent un moment, juste ce qu'il fallait pour qu'elle soit à présent aussi détendue que lui.
« Tu me fais visiter le reste de la maison ? »
Et c'est là que… Malgré ses demandes « tu veux boire quelque chose, manger ?... », c'est, les mains vides, qu'elle le précéda dans l'escalier qui menait aux chambres.
Elle n'était pas grande, celle qui était destinée à leurs étreintes. Peu meublée aussi : une vraie chambre d'amis. Un store à baisser au maximum pour que la pièce soit plongée dans une obscurité toute relative. Un lit sous un plafond pentu. Un.. miroir… pas très grand mais dans lequel elle les regarda : il était à présent derrière elle. Il embrassait sa nuque et la tenait serrée contre lui. Les mains de l'homme compressaient ses fesses contre son érection. Et quelle érection… Elle était incontestablement en présence d'un vrai mâle. Elle avait envie de se frotter à lui telle une jeune chatte. Leurs corps s'étreignaient… Elle se redisait « un homme magnifique va me faire jouir… ».
Il la bascula sur le lit tout proche et l'embrassa plus fougueusement encore. Il était toujours aussi déchaîné. Dessus, dessous. Les jambes mêlées. Les mains et les souffles aussi. Et cette érection. Elle allait se régaler, elle en était certaine. Elle le regarda « Tu es si… beau ». Il lui souriait, sans doute étonné de l'intérêt qu'elle lui manifestait.
Leurs vêtements les gênaient. Ni une, ni deux : il se retrouva pratiquement nu. Elle ne garda que son soutien- gorge noir. Les étreintes recommencèrent. Rageuses, exigeantes. Elle osait à peine regarder le sexe de l'homme. Rien à voir avec celui qu'elle connaissait en réel, ceux qu'elle embouchait en virtuel… Et pourtant, elle le savait très raide. Combien elle aurait eu envie de le gâter « à sa juste valeur ».
Elle le laissa coiffer son sexe d'un préservatif. Spontanément, elle retrouva la position qu'elle pratiquait le plus. Et puis, elle s'enhardit. Elle voulait le sentir en elle, loin, profond. Elle voulait l'entendre gémir. Elle aima la façon dont il se donnait, taraudant son intimité.
Il n'y eut pas énormément de préliminaires. D'abord, peu de temps leur était imparti. Ensuite, ils étaient déjà tellement excités l'un et l'autre que…
Leurs corps se mêlant, se mélangeant, ils sentaient le plaisir monter : parfois, de manière fulgurante, comme une grande vague, une braise qui, tout à coup, s'enflamme. Parfois, calmement mais de façon pénétrante, très pénétrante.
Elle était un peu perdue dans son plaisir. Et puis, elle le regarda vraiment. Il avait la peau mate, douce, ferme et lisse. Un ventre à peine bombé, juste comme elle les aimait. Un sexe raide, très raide. Combien elle avait hâte de le sentir en elle. Combien il était MA-GNI-FI-QUE…
MA-GNI-FI-QUE !!
· Il y a presque 6 ans ·Louve