Purgatoire
Thierry Dellac
Pâle contour blanchâtre au fond du corridor
Psalmodiant un murmure en guise de chagrin,
Épuisé de se battre, obscur conquistador,
Vautré au pied du mur comme humble pérégrin...
D'un muscle vigoureux à la flèche incisive
Quand un sang vermillon irriguait ses artères,
Au regard d'un peureux à la chair maladive
Lorsque de centurion il devint grabataire.
Il pourfendit l'Anglois de son Excalibur
Du temps où les doublons garnissaient sa besace ;
Le voici hors-la-loi, fantassin sans armure,
Un pauvre vieux tromblon et plus la moindre audace.
Misérable tourment qui ronge le vieil homme,
Écho de sa splendeur aux oripeaux flétris ;
Moment d'égarement où il croqua la pomme
Et transforma en pleur un horizon fleuri.
D'un bref instant de gloire, oh oui il rêve encore !
Retrouver le semblant d'un peu de dignité ;
Juste arrêter de boire, adieu le matador !
Briser le nœud coulant de la perpétuité...
Beau et intéressant, Thierry !
· Il y a presque 9 ans ·Ana Lisa Sorano
C'est gentil ! Merci de la visite ;-)
· Il y a presque 9 ans ·Thierry Dellac
J'aime votre style sorti du moyen-âge ! Superbement écrit !
· Il y a presque 9 ans ·Louve
Ça me touche et me fait plaisir, merci Martine !
· Il y a presque 9 ans ·Thierry Dellac
tristes pensées si joliment traduites
· Il y a presque 9 ans ·Marie Guzman
C'est gentil Marie
· Il y a presque 9 ans ·Thierry Dellac