Putain de couleur.

Tout semblait tenir dans la petite boîte de farce et d'attrape, de celle que l'on tient dans la main pour en faire sortir le diable en ressort par sa queue. Des câbles radio, coaxiaux, optiques, pendaient de partout, des chaises renversées aussi. Sur la toile de la grosse araignée du web, des cameras thermiques, infrarouges, multispectrales, alimentaient ce quelque chose qu'il n'arrivait pas à voir lui-même: L'incompréhensible.

- Allo Charlie ! Excuse-moi de te déranger, je suis sur ton enquête, du technique, dans ta boîte, ton journal où sa déconnait grave sec sous les bras, où ça kiffait à mort le préjudice pour protéger la morale. J'ai beau chercher la source d'un code correcteur d'erreurs, que je trouve rien. T'aurais pas ta petite idée, la-haut ?

- T'as essayé la théorie des quatre couleurs, la quadrichromie ?

- … Celle de l'imprimeur ? Les complémentaires ?

- Oui, mais plus exactement la théorie des encres. De celles qui peuvent parfois en impression, dans un trop fort mélange de poudre et sur certains papiers, tâcher plus facilement certaines mains que d'autres et se solder dans des programmes 3D à la Kalachnikov pour faire net et buzz chez les copains.

- Non, non, là c'est impossible... chez toi j'ai vérifié... ce sont toutes des poudres naturelles. Du jaune de Chine, du noir de Khôl, du rouge Vatican, du bleu Marine, ... que des couleurs que tu choppes dans la vraie vie, de celles qui s'étalent sur ta main, ton visage puis envahissent tout ton corps, de celles qui se dessinent sur toi, avec gants et cagoules, à ciel ouvert. De celles qui te font comprendre que le vers est dans la pomme, le serpent sous la pierre ! Trouves-moi autre chose !

- La connerie, alors.