Que ta mort soit douloureuse

Depuis quelques temps les cauchemars sont revenus.
Ils n'ont jamais été aussi clairs, je revis les scènes.
Tu sais, ces scènes dont tu étais Maître.
Ces scènes qui, aujourd'hui encore, me détruisent.

Je sens encore parfois tes mains sur mon corps,
Ton souffle chaud puant l'alcool me terrorise encore,
Le poids de ton être est si lourd sur mon ventre,
Tu as violé tout ce qu'il y avait à l'intérieur de mon antre,

Tu n'es qu'alcool, drogue et violence,
Le seul répit est ton absence,
Tu détruisais maman de tes coups,
Tu l'as laissé sans le sou,

Dépensant son salaire dans tes addictions,
Le monde est une jungle, tu te prenais pour un lion,
Abusant des femelles qui se mettaient devant toi,
Même lorsqu'il s'agissait de ta propre fille, Moi,

Je revois tes mains et ton sourire,
Et à chaque fois que viennent les souvenirs,
Eveillée ou dans mes cauchemars, j'ai envie de vomir,
Mais, de ma tête, je ne peux m'enfuir.

Tu sais, il y a eu tellement d'hommes après toi, François.
T'appeler «  papa » à présent, serait un blasphème.
Alors, François, tous ces hommes après toi. Tous ceux qui m'ont violé. Puis celui qui me frappait, celui qui a tenté de me tuer. Tous ces hommes, François, je leur souhaite ce que je te souhaite ; le pire.
Le pire.