Que tu te reconnaisses...

yonna

[...]

Il était tard. Il était minuit. Il attrapa ma main et m'entraîna vers le lit. Il me plaque si fort contre lui que je failli perdre le souffle, crier... J'attendais cela depuis si longtemps, le sentir contre moi. Il me serrait, me serrait, il enfermait mon dos dans ses bras pour que je ne bouge pas. Il embrassait mes cheveux, il embrassait mon cou, il soulevait mon chemisier noir et embrassait mes épaules, je me laissais aller, enfonçais ma bouche dans son cou. Le mordillais, le léchais, goûtais sa peau, fermais les yeux pour enregistrer cette odeur a jamais, pour la mettre en flacon de mémoire, la respirer plus tard, plus tard... 

Plus tard... L'odeur de sa peau mêlée a son eau de parfum. 

Le lendemain déjà l'heure du départ, le départ vers un endroit où tu ne seras pas là. L'endroit de l'attente. Ma ville, loin de la tienne.

Lettre que tu m'as laissé:

« Ces quelques jours ont été trop courts…


On n’a pas encore parlé de la prochaine fois où l’on va se voir, mais çà va être trop long d’attendre jusque là !


Une chose est certaine, tes prochaines vacances, tu peux me les réserver, et là on sera réuni pour plus d’une semaine… Une semaine encore mieux que ces quelques jours… Je ne te décevrais pas, je te jure qu’il y aura de la chantilly… pour accompagner tes ananas au chocolat !


Pendant que tu prends ta douche, je suis déjà en train de déprimer, à me dire que dans deux heures tu ne seras plus là, je vais être seul, sans ton regard, tes bras, tes baisers, ton rire… bref. Je m’arrête là…


Je vais prendre à mon tour ma douche, et essayer de cacher ce mot dans ton sac pour que tu ais la surprise dans le train.

                                                                          Je t’embrasse très très fort.


                                                                          Mon amour…


(Désolé pour ce petit mot improvisé) »

A jamais dans mon sac, à jamais dans mon coeur, à jamais dans ma vie, dernier souvenir d'un homme disparu.

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