J'ai laissé derrière moi les paysages chantants du fin fond de la campagne pour le tumulte incessant d'une ville insomniaque.
J'ai troqué mes prairies vallonnées pour des pavés illuminés.
Dans la voiture qui m'emmenait au loin, je me suis retourné une dernière fois, avant le grand virage, pour mémoriser les champs dorés, moissonnés et les arbres échevelés.
J'emporte avec moi les souvenirs joyeux de pêches matinales, le lac endormi, le rire de Papily (ses confitures aussi !), les pétanques du soir, le fumet des grillades.
En arrivant dans ma chambre, je me suis arrêté un instant dans l'embrasure de la porte. Mes bouquins, ma console, mes affaires, mes chaussons par terre, à la vue de tous ces objets familiers, j'ai senti un papillon s'envoler dans mon ventre. Comme un brin de nature clandestin que j'aurais emporté malgré moi.
Me voilà à nouveau, perché, dans mon petit comble à moi, au dessus des toits.
Plus d'araignée au plafond. À la place, des avions que je vois fendre le ciel à travers ma fenêtre.
Mais si j'ai fini de chanter le couplet des vacances, je n'ai pas encore en tête le refrain de la rentrée. Je suis entre 2 pages, coincé dans la reliure d'une partition que je crois connaître par cœur.
En attendant, je compte bien profiter de cette parenthèse inédite.
Et profiter des miens avant la tempête du mois prochain.
Un texte plein d'optimisme, j'adore le ton !
· Il y a plus de 10 ans ·marielesmots
Contente que ça vous ait plu !
· Il y a plus de 10 ans ·Nicole Bastin