rendez-vous zone B
Jean François Joubert
L'automne arrive sur nos contrées, ce que je sais
De la couleur à rassasier, tous nos secrets...
Sur l'échiquier de ma mémoire, je suis le fou
La foule, la dame, le roi, et oublie le tendre cavalier,
je singe pas sage, le passage du navire amiral, toi qui se devine, et dessine, Terre, mère et père, espace, infini, sous le foc des étoiles, je t'offrirais ce bol de champagne à la campagne
Un compagnon d'infortune, un voyageur somnambule
De mars, à décembre, Et de décembre sur Mars
Tous à l'eau ! Naviguons sur le pont de la rosée, une timbale pour mendier, de l'humour, et dans une cave, aviné
Buvons à la santé de l'escalier, de bois si raide,
Pas de ride, sur la lecture de l'Océan, mais une brassière
pour sauver le dauphin, joueur qui serine sa douleur
Du rouge, de cadmium, du vert offert, sur mon arbre
De marbre, de crème, du choux, cailloux, et le hibou
Me parle, toute ses nuits, sans s'embrasser, tous ses baisers
qui m'ont blesser, la cape du diable, oui, m'a frôler
mais ton regard, celui, du matin, du soir, je l'aime à midi
Et puis au lit, je résonne, et tu m'assommes, le bateau
Oiseau sur l'eau, il défile, 14 juillet, casque à l'envers, la zone B
Tu as prit le sac, le large et mes idées,
Tu as volé mon esprit salin, et me voilà où dans la ville B
Tu sais, que je suis un imbécile au cil heureux
Un concept imbécile, au sourire malheureux
Et les tigres sonnent le tocsin, et la lionne m'affole
Hors de la cage, si belle dans la naufrage de mes nuits
Elle me parle au regard, au reflet de ce ricochet,
Capitaine sans prénom je vogue en magazine
sur la toile de mon enfer, tu m'as offert un univers
un abandon de mes idées, fixes, la conception d'un
délice, un supplice, simple, et une certitude, en jupe
D'habitude, ce concept d'être heureux sur le fil Electrique
de la camisole chimique, libre d'être heureux car dans la glace
au cœur, au creux du rêve, je suis cet imbécile heureux
ce pat-eau, sans bateau, si lourds, dans la zone B
L'ozone ma vérité, mon oxygène fait que je crève
sans ton visage écorce sur mon torse, et ma voix,
Vois-tu, je la pose au grès des vents, je t'offre
Une citronnade sur un quais, à la gare, au cap Horn
Un sourire t'attends, et des désirs d'enfants qui rigolent
Dans le jardin d'Eden le paradis de demain, un futur
Hêtre et marronnier, un cumulus une bonne dose de stratus
la force de Coriolis en corolle sur la couronne de mes dents
quelques rangée au grès du hasard de la rose des vents
j'ai, et tu le sais, vu la jungle qui jongle, ses trois balles
Des sauts, des criques une pirogue, et la pêche assassin de piranhas, et les broko days, ça zoukait dansait virevoltait
Raie Manta amant d'un moustique, quelques notes, de musique
Oui, un poids, une démesure, une note sucrée, une crêpe
Un chignon, un champignon, et des mats, d'optimistes
Oui, je suis triste une habitude, depuis que ton regard meuble
ma vie, j'ai envie de crier que j'ai jeté la clef de sol
Rendez-vous de la lune et du soleil quais B, un samedi
un mardi gras, un jeudi, tout me va
Car l'univers, de mes lettres se posent sur ton destin
Un caprice de dernier, de ce ciel qui m'arrose, d'une pensée
Sauvage, un vague murmure qui reste de l'ennuis
Tant féroce, je négocie le reste de ma route sans soute,
sans doute avec ta main, je suis l'imbécile, le débile, le silence
Le roi de l'abandon, le crétin, le dieu de la misère, je suis
Un imbécile, un cil un bleu offert, ne pleure pas et
Vient Rendez-vous au cap horn...
Sinon, naufrage en agonie, dis oui !