Rentrée

On prend les mêmes et on recommence....

C'est la rentrée, éternel recommencement.

Les vacances sont finies, trop courtes pour certains, trop longues pour d'autres... c'est selon.

Et la course reprend, emplettes de rentrée, cahiers, stylos, vêtements dernier cri, trousses et cartables flambants neufs de rigueur, inscriptions aux activités diverse et variées.

Pour nos têtes blondes, afin qu'elles se remplissent de tout, savoir théorique, savoir pratique, savoir physique, savoir artistique... Savoir. Plus ou moins utile, qu'importe, ils feront le tri eux-mêmes.

Remplissons nos enfants. L'idée est de leur donner la maximum d'armes pour affronter un avenir qui se bouche avec une inquiétante rapidité.

Pour un guidage efficace, façon drone militaire, envoyé en reconnaissance dans un brouillard à l'épaisseur et la densité variables selon le point de départ social. Qu'importe, le devoir reste de leur permettre d'accéder à l'orbite la plus haute possible, une place dans cet ascenseur social si grinçant, si lent, avec tant d'arrêts, comme si un garnement s'était amusé à appuyer sur tous les boutons...

Leur donner les armes afin qu'ils aient la force et la pugnacité nécessaire pour ne pas se faire éjecter de ce maudit ascenseur dans lequel on ne monte qu'une fois. Comme en discothèque, « toute sortie sera considérée comme définitive ».

Alors leur donner les armes pour qu'ils restent à faire la fête jusqu'au bout de la nuit avant de se réveiller brusquement au petit matin dans la peau d'un adulte, d'un citoyen, d'un parent.

Réjouissons-nous, ils sont encore plus ou moins petits, et l'école, l'école de la vie est encore une fête, ponctuée de copains, de devoirs, de jeux, de joies simples, de tristesses insondables si vite oubliées. Certaines personnes vont les marquer à vie, vont les construire, d'autres les détruire.

L'école de la vie va façonner nos enfants et en faire les adultes de demain. Et même si cela ne tient pas uniquement à nous, faisons le maximum pour leur faire connaître joie et bonheur.

Nous les avons créés, nous le leur devons bien...