Rêve de Sibérie

catleya

Moscou, Pékin ! Bornes rassurantes posées sur l’immensité de deux continents. Entre les deux, la percée de rails et de câbles égrène son chapelet de noms propices au rêve... Oural, Sibérie, Baïkal, Mongolie… pour les agréger presque aussitôt en un tout monolithique… TRANSSIBERIEN…

Le prendre, on imagine que c’est un peu comme ouvrir ces poupées gigognes en bois qu’on donnait jadis aux enfants. Des forêts succéderont à l’étendue d’un lac gelé… Une marée de pavois rouges fera place à des steppes vertes et brunes. On croit savoir… mais on ne sait rien.

L’ailleurs nous attire. L’ailleurs nous fait peur. Au cœur de l’inconnu, le train m’imposera son rythme, ses pauses, ses illusions de nouveau départ… Matrice réconfortante, il sera le chemin le plus court entre mon envie du voyage et le voyage lui-même, comme deux points faits pour se relier mais qui ne se retrouvent jamais. Il est l’essence même du rêve, la projection de mon désir… dans la distance qu’il reste à parcourir… dans le temps qu’il reste à vivre…

Oui, un jour, j’irai et je rêverai…

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