Rolling Stones
anne--2
Il va falloir se résoudre, (se raisonner ?), ce jean ne tombera pas sur les chevilles !
Et croyez-moi que cette résolution, prend tout son sens, lorsque c’est une femme qui le décrète à la vue d’une fermeture éclair dessinant l’entre jambe d’un homme.
Alors qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
Et bien on tente de ne pas avoir de regret, et on met l’album sur sa platine…
Et là on va vite comprendre qu’on ne perd pas au change…
Dès le premier riff, on va vite braver l’interdit, dépasser les limites, on va frôler la ligne blanche, et c’est le moins que l’on puisse dire si l’on veut parler de « Brown Sugar ».
Le son de la guitare de Richards n’aura jamais été aussi lourd, résonnant dans mes tempes comme dans mon bas ventre, et promis, j’ai pas touché à la fermeture éclair….
Dès le début on comprend donc que les mauvaises manières sont permises, de la provocation à l’état pure !
Alors, oui, « Sway » pourrait ressembler à un mauvais trip, après le shoot (trop) puissant du 1er titre, mais « Wild Horses » vient vite nous rassurer, derrière le sexe et la drogue, il y aurait de l’amour paraît-il,on se réconforte comme on peut…
Mais voilà qu’on redécolle aussi sec, avec la reprise de « You gotta move » , c’est donc vrai, les Stones sont bel et bien un groupe de Blues…
Alors on s’asseoit définitivement sur sa bonne conscience, et on accepte allègrement de se faire traiter de « bitch »….Décidemment pourquoi avoir pris cette satané résolution du début ??
Heureusement « Sister Morphine » m’aide à digérer la pilule…
Et tout redevient presque normal, avec « Dead Flowers » et ses résonnances country…
On touche à la fin, et écoutant d’une oreille distraite « Moonlight mile », je réalise que je reviens de loin, sans avoir touché à un gramme d’une substance que l’on se plaît à rendre illicite, et surtout que j’ai réellement pris mon pied sans que quiconque n’ait à baisser son pantalon.