romantisme

kacew


Je suis la laideur et la noirceur de ce monde,

rien d'effrayant en moi, seulement la vie

qui passe en regardant son propre fils comme son miroir.

Me voici sur aucun chemin, « Maman est morte ce matin ».

On a du m'apprendre ce qu'était une écriture blanche,

je trouve suffisamment difficile l'écriture,

Pour lui donner une couleur. Et la vie passe à côté de moi,

En riant, et rien ne me permet de m'accrocher au portrait de

Nerval.

Là haut, peut se dresser, au dessus de moi ou de ma tête,

Des projets, des tracés, des courses, des destins;

Et pourtant cette laideur, cette noirceur reste.

Entre dans la nuit, ne cherche pas de lumière,

Deviens l'animal nocturne qui se tapit dans l'ombre,

Joue les mystères et jouis des fards et maquillages,

La nuit t'offre son mensonge: le jour.

Au fait, le monde est la laideur et la noirceur de ce je.

Heureusement qu'il y a toi.

Le monde a définitivement le droit à la course inverse.

Enfin une réaction car les révolutions se vident de leur mouvement.

Ne rejoins pas les vipères qui distillent la haine de l'Orient,

ces serpillères de la conscience où étouffent tes voyages.

L'alambique espagnol et la cuillère morose

peuvent se rencontrer dans le sens retourné

des amants d'un soir,

La nuit est mensongère et ne cherchera pas la mère.

Maman est morte ce matin,

Le rocher à la vipère endormie est désormais seul,

et moi heureux au soleil, sans que ne me pique,

le persiflage perfide des mots de l'occident.

Je ne cherche pas les soirées du soleil,

Ni ses nuits,

uniquement le moment de la vipère disparue.

Et la voilà sur la barque, vers l'horizon détesté,

les chants marins de l'Orient,

Et me voici seul, sur ces rochers craints,

abandonné plutôt que libre.

Il me faut un asile,

pour m'en échapper.

Aucune liberté pour les fous que l'on abandonne.

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